En France, on a l’habitude de faire pousser les champignons sous terre, généralement dans des caves profondes, sans obscurité et avec beaucoup d’humidité. Au Japon, l’agriculture s’adapte, notamment depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima, en mars 2011.
Depuis Fukushima, le Japon cherche à développer les énergies renouvelables
Le Pays du Soleil Levant se tourne petit à petit vers d’autres alternatives que le nucléaire, notamment les énergies renouvelables. Mais dans ce pays montagneux, pour pallier au manque de place nécessaire au développement de fermes photovoltaïques ou éoliennes sans priver l’agriculture de ces terres, une solution simple a été trouvée : combiner les deux pour créer de véritables « fermes solaires« .
Une start-up est à l’origine de ce projet révolutionnaire : Sustainergy.
Le Japon, gros importateur de denrées alimentaires, encourage la production locale
L’entreprise met à profit les zones ombragées, humides et chaudes sous les panneaux photovoltaïques pour cultiver des champignons, jusqu’ici importés de Chine. D’autres productions nécessitant de l’ombre et de l’humidité, comme les pommes de terre, pourraient s’en inspirer. Cette initiative vise à encourager la demande en produits locaux. Avant de parvenir à ce modèle de production, les obstacles ont été nombreux car la législation n’encourageait pas les agriculteurs à se lancer.
Mais en 2013, le gouvernement japonais a réduit les restrictions sur l’utilisation des terres agricoles pour la production d’énergie solaire, à condition d’être utilisé simultanément pour l’agriculture. Le projet concerne deux fermes dans le nord-est du Japon, qui produiront chaque année 4.000 kilowatts d’énergie solaire, revendue à un fournisseur local et 40 tonnes de champignons comestibles (des oreilles de Judas).
Les panneaux solaires devraient générer 1,08 million d’euros par an
Ces projets offrent une manne financière indéniable. Les panneaux solaires devraient ainsi générer un revenu de 1,27 million de dollars, soit 1,08 million d’euros par an. En outre, dans ce pays où les fermiers vieillissent et où 10 % des terres arables ne sont pas cultivées, combiner les revenus de l’énergie solaire et des cultures présente une solution écologique pour soutenir les cultivateurs, la production locale, et le développement des énergies renouvelables.
Selon le ministère de l’Environnement, si toutes les terres agricoles inutilisées sont transformées en installations de production d’énergie solaire, plus de 70 GW (gigawatt) de cette énergie pourraient être produits et fourniraient de l’électricité à plus de vingt millions de foyers.
Outre le fait que la transition énergétique est, comme le concept de « Développement durable », une vaste supercherie, il est stupide de couvrir des milliers d’hectares de terrain, de les stériliser en se moquant bien de savoir si on n’embête pas des espèces végétales et animales qui s’y trouvaient déjà et à qui on ne demande pas leur avis, avec des panneaux solaires. Les vastes superficies de toit industriels sont inexploitées. Et les champignons, on les produit dans les caves…
« caves profondes, sans obscurité »
Des caves sans obscurité ou sans lumière?