Le Pérou abrite 47 langues indigènes, dont 17 sont menacées d’extinction. Des actions sont menées au niveau gouvernemental pour tenter de sauver ces trésors du patrimoine national.
L’Espagnol, langue nationale au Pérou, remplace progressivement les dialectes
Le Pérou est riche de 47 langues indigènes qui ont traversé les siècles et qui ne sont parlées que par quelques membres de communautés rurales. En tout, 17 de ces dialectes ne sont plus parlés que par moins d’une dizaine de personnes. Ils sont aujourd’hui en danger, menacés de disparition car progressivement remplacés par la langue nationale, l’espagnol.
Pour certaines, l’extinction est toute proche, comme le révèle une enquête publiée sur le site du Point. Le Resígaro n’est plus parlé que par un homme de 65 ans, qui se bat aujourd’hui pour transmettre son savoir, et ne pas laisser s’éteindre une part de sa culture. Parmi les autres dialectes en danger, le taushiro n’est également pratiqué couramment que par le dernier membre de cette communauté, tout comme le muniche, l’iñapari, le cauqui ou le chamicuro.
Des dialectes parlés par 15 % de la population péruvienne
Si certains dialectes péruviens sont extrêmement rares, d’autres sont encore la langue commune de plusieurs millions d’habitants, c’est le cas du Quechua, parlé par 3,4 millions de personnes, ou de l’Aimara, langue natale de 500.000 Péruviens. Bien qu’utilisées par 15 % de la population, ces langues sont tout de même en voie de disparition.
Pour sauver ces langues en péril, les communautés rurales peuvent compter sur l’aide du gouvernement, qui a décidé de lancer un plan de sauvegarde de certaines langues qui font la richesse du pays. Malgré tout, ces dernières n’attirent pas le regard du grand public avec la même attention, et les experts et anthropologues appellent à une mobilisation plus massive en faveur de la reconnaissance de ces langues, mais aussi, pour aller plus loin, à une mise en valeur de ces communautés indigènes et de leurs droits.