Australie : 10.000 chevaux bientôt abattus, et ça pourrait ne pas suffire

L’Australie prévoit d’abattre près de 10.000 Brumbies, les chevaux sauvages issus de la colonisation européenne et qui détruisent la faune locale.

Rédigé par Paolo Garoscio, le 2 Nov 2021, à 10 h 05 min
Australie : 10.000 chevaux bientôt abattus, et ça pourrait ne pas suffire
Précédent
Suivant

En tant qu’île, l’Australie a un écosystème unique, avec des animaux indigènes que le pays doit protéger. Mais au fil du temps, depuis sa colonisation par l’empire britannique et ensuite son indépendance, des espèces inexistantes y ont été introduites. Sans prédateurs naturels, elles se sont multipliées… et représentent désormais une menace.

Le Brumby : un cheval sauvage qui pose problème en Australie

Les chevaux sauvages se font de plus en plus rares dans le monde, raison pour laquelle certains veulent les protéger. Mais en Australie, ce n’est pas le cas : le Brumby, race de chevaux issue des descendants des chevaux des Européens qui se sont enfuis ou ont été perdus, est devenu une nuisance. La population a grandi au point de devenir une menace pour les espèces locales, tout particulièrement dans le Kosciuszko National Park, dans l’État de Nouvelle-Galles du Sud (New South Wales, NSW).

On compte désormais 14.000 Brumbies sur le territoire australien, et un plan de gestion des populations et de sauvegarde de la faune et de la flore prévoit l’abattage de 10.000 à 11.000 de ces chevaux sauvages. Objectif : porter la population à moins de 3.000. Car l’Australie n’a jamais eu d’animaux avec des sabots durs, souligne Nature. La flore est donc beaucoup plus fragile, tout particulièrement dans les montagnes, et a plus de mal à se réparer.

Un abattage gigantesque… mais insuffisant ?

brumby australie

S’ils disparaissent ailleurs dans le monde, les chevaux sauvages sont trop nombreux en Australie – © Beck Dunn Photography

Alors que des défenseurs des animaux ont tenté de demander au gouvernement de protéger les Brumbies, notamment du fait de leur importance en termes d’histoire de l’Australie, le plan devrait se poursuivre. Mais il pourrait ne pas suffire : les 3.000 chevaux sauvages qui resteraient seraient, selon certains académiciens, encore trop nombreux.

S’ils prônent un plan encore plus radical, c’est que selon leurs estimations la population de 3.000 Brumbies serait toujours en mesure de se reproduire trop rapidement, ce qui nécessiterait de nouveaux plans de contrôle des populations réguliers. Sans compter que les dégâts sur la flore et les habitats des autres espèces se poursuivraient.

Illustration bannière : Le sort compliqué des brumbies en Australie – © Beck Dunn Photography
Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...



Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

3 commentaires Donnez votre avis
  1. Il y a d’autressolutions que le meurtre car abattre un animal en est 1, déjå la castration des étalons permettrait qu’il n’y ait pluq de reproduction.

    L’humain est 1 espèce destructrice et nuisible et en surpopulation on devrait commencer alors par réduire la taille de la population humaine qui détruit à vue d’oeil la planète.

    L’australie massacre les chats car ils tuent des oiseaux, les chameaux car il y en aurait trop, les chevaux mais tous ces animaux sont des êtres vivants qui méritent du respect et ont le droit de vivre!

    Personne n’a le droit de les tuer!

    De plus je n’aime pas la tournure de cet article qui prend’posigion en faveur de l’abattage de ces pauvres chevaux, consoglobe n’est pas censé être du côte des animaux et de la nature?

  2. horrible

  3. Bonjour, et les donner ces chevaux à un autre pays ou continent n’est pas envisageable ?
    Quand on sait que certaine population crève de faim c’est ignoble de ne pas trouver d’autres solutions.

Moi aussi je donne mon avis