Paradoxe alors que des dizaines de milliers d’animaux ont péri dans les flammes en Australie : les autorités ont décidé d’abattre des milliers de dromadaires sauvages.
Des dromadaires abattus pour « protéger les populations »
Alors que l’on cherche désespérément à sauver les uns, il est décidé d’abattre les autres : c’est tout le paradoxe de la situation dramatique actuellement connue en Australie. Sur l’île gigantesque, les dromadaires importés au XIXe siècle se sont multipliés à tel point que l’on recensait un million d’animaux sauvages au moment de l’an 2000. En 2013, déjà, il avait fallu lancer une première vaste campagne d’abattage. Déjà, par hélicoptère, les dromadaires sauvages avaient été traqués sur une région de plus de trois millions de km² afin d’en réduire le nombre à environ 300.000.
Cette fois, c’est encore la sécheresse qui est en cause, au coeur d’incendies dramatiques. Du fait de la raréfaction des points d’eau, les autorités de l’État d’Australie-méridionale alertent sur le fait que que des troupeaux parfois « extrêmement importants » de dromadaires, en quête d’eau et de nourriture, peuvent menacer les réserves des villages. Ces hordes sauvages peuvent même constituer un danger pour les populations et les automobilistes.
Les dromadaires sont considérés comme nuisibles en Australie
L’Australie a vécu en 2019 son année la plus chaude et sèche, avec pour conséquence des incendies de forêt dantesques faisant encore rage. Sans prédateur naturel, les dromadaires sont considérés comme nuisibles, risquant de contaminer les sources d’eau et de mettre en péril la faune et la flore indigènes. « Ces troupeaux exercent du fait de la quête d’eau des dromadaires une pression sur les localités aborigènes et les activités pastorales », a expliqué dans un communiqué le porte-parole des aborigènes.
C’est pourquoi une campagne d’abattage de cinq jours va être conduite, des tireurs de précision intervenant depuis des hélicoptères. En Australie, le ministère de l’Environnement de l’État estime que la sécheresse pose « de graves questions de bien-être animal ». Selon une porte-parole du ministère, « dans certains cas, des carcasses d’animaux morts ont contaminé d’importantes sources d’eau et des sites culturels ».
Illustration bannière : Panneaux de signalisation : attention aux dromadaires sauvages – © Kevin Autret
A lire absolument
je trouve ca vraiment abominable et inacceptable