De nombreux auto-entrepreneurs se mettent en selle pour leurs activités économiques. En France notamment, l’usage du vélo est en hausse, certains pensent que nous sommes prêts à faire notre « vélorution » : un nouveau plan vélo pour Paris, de nombreuses réglementations favorisant des modes de déplacement doux (Plan Protection Atmosphère, loi LAURE, élargissement des zones 30…), l’imminence de la COP21 en novembre, des vélos en libre-service, bref, tout pousserait à nous faire monter sur un vélo. Des auto-entrepreneurs s’y mettent, nous avons rencontré parmi eux Aline.
Les auto-entrepreneurs urbains choisissent le vélo : rapidité et économies
Les auto-entrepreneurs choisissent le vélo pour sa fiabilité et rapidité d’abord : en moyenne 14 km/h en ville. Ensuite parce qu’il est peu coûteux, non polluant et bon pour la santé. Avec l’assistance électrique, le poids à transporter n’est plus un problème et la vitesse est augmentée.
Ils ne sont pas les seuls : l’Observatoire du Cycle a annoncé en avril 2015 une croissance des ventes des vélos à assistance électrique (VAE) de 37 % en 2014 par rapport à 2013, contre une croissance en 2013 de 17,5 % par rapport à 2012.
L’assistance électrique : choix privilégié des auto-entrepreneurs
Aujourd’hui, les auto-entrepreneurs ou livreurs choisissent le bi-porteur ou le triporteur qui permet de transporter environ 200 kg de charge, en incluant le pilote. Des collectifs se montent, comme par exemple « Les boites à vélos », à Nantes, qui regroupe de nombreux auto-entrepreneurs à vélo, bi-porteurs et triporteurs, délivrant colis, paniers bios, livres jeunesses, crêpes et galettes, ou encore glaces, mais aussi offrant des services de déménagement, de bricolage, de nettoyage de vitres, de plomberie, de massage…
Aline Chiche : une auto-entrepreneuse qui livre à vélo des repas fait maison
Ayant fraichement trouvé du travail dans le monde des déplacements écologiques(1), j’ai eu la chance d’aider une auto-entrepreneuse pas comme les autres et de l’interviewer pour consoGlobe. Un pois chiche qui a la pêche, le sourire, et qui vous livre de bons petits plats : Aline Chiche.
Lucy Debrion : Comment avez-vous découvert le VAE ?
Aline Chiche : « Je faisais beaucoup de velib sur Paris et souvent je me suis faîte doubler par le même genre de vélo… Je me disais »ce n’est pas possible, je suis si lente que ça ! ? » Puis j’ai remarqué que ces vélos avait quelque chose en plus, et c’était la fameuse assistance électrique ! J’ai voulu essayer pour me rendre compte et je peux vous affirmer que ça change la vie, enfin la vie à vélo. »
LD : Pourquoi avez-vous décidé de choisir ce mode de transport ?
AC : « Pour mon projet qui consiste à livrer à vélo des déjeuners, pique-niques, apérétifs et brunchs je me suis tout de suite dit qu’un petit coup de pouce serait le bienvenu. C’est pourquoi, j’ai décidé de choisir un VAE. De plus, un vélo qu’il soit électrique ou pas est vraiment très utile dans une ville comme Paris, vous gagnez un temps précieux par rapport aux voitures. »
LD : En plein Paris vous n’avez pas peur ?
AC : « Comme je pratiquais déjà du vélib depuis un certain nombre d’années, j’ai maintenant beaucoup moins peur. Cependant, je reste très prudente et je porte tout le temps mon casque. »
LD : Ça n’a pas été trop compliqué de choisir votre vélo ?
AC : « Je ne dirais pas compliqué car j’ai été très bien conseillée par l’équipe de Néovelo(2). En revanche, il est vrai qu’il existe un très large choix de VAE. J’ai eu la chance d’essayer plusieurs types de VAE dans votre magasin du 15e ce qui m’a permis de me faire une idée par rapport aux besoins de mon projet. J’ai pu voir la différence entre le système proportionnel ou binaire et pour ma part opter pour le binaire afin de commencer. Pour mon activité, j’ai également fait ajouter une caisse en aluminium sur le porte bagage. »
LD : Des repas faits maison livrés sur place, vous y arrivez toute seule : cuisine et livraison ?
AC : « Voilà environ un mois que je me suis lancée et je suis ravie. J’ai de bons retours et cela est vraiment encourageant. Pour le moment, j’arrive à jongler entre cuisine et livraison mais si mon activité tend à se développer, ce que j’espère, j’embaucherai une personne pour m’aider en livraison. »
LD : Comment avez-vous eu l’idée de vous lancer en tant qu’auto entrepreneur à vélo dans ce type d’activité ?
AC : « Je savais depuis longtemps qu’un jour je ferais tout pour travailler dans la restauration et à mon compte, mais je pensais un peu plus tard. Finalement, les aléas de la vie ont fait que j’ai décidé de me lancer maintenant. Pour le vélo, c’est une histoire d’observation. Comme je le disais, je me déplaçais souvent à vélib dans Paris et peu à peu j’ai vu se multiplier le nombre de vélos et triporteurs professionnels : des plombiers, des coiffeurs, des masseurs… l’idée a ainsi mûri. »
LD : Quels sont vos projets pour le futur ?
AC : « Si mon activité se développe bien, agrandir mes zones de livraison et aussi devenir l’heureuse propriétaire d’un triporteur. »
On ne lui souhaite que le meilleur ! Pour la contacter : www.lepoischicheenselle.fr.