Fabriquer sa maison soi-même, intégrer un éco-village, cultiver sa propre nourriture et être autosuffisant en énergie. De plus en plus de personnes tentées par ces objectifs écologiques se lancent dans des projets d’autoconstruction, comme Nico et sa famille. Ils nous expliquent leur expérience d’habitat durable vers une autonomie accrue.
France – Nico, Marina et leur tribu en quête d’ autonomie
Vivre en autonomie, le rêve de Nico, nécessite un cadre de vie légèrement excentré et un coin de nature. Il raconte :
« C’est une histoire qui débute dans les profondeurs lointaines du rêve peut être même dans l’enfance avec nos cabanes dans les bois où nous pouvions nous réfugier, sortir de notre contexte pour en inventer un autre, plus à notre convenance, plus paisible, plus juste.
Quel enfant n’a pas rêvé ainsi en matérialisant un espace en dehors de lui par quelques menus bouts de bois, clous, ficelle ? »
C’est donc dans la montagne Ariégeoise, sur 2 hectares de terrain-forêt que Nico, sa compagne et leurs 5 enfants ont démarré leur aventure verte.
La volonté affichée par la famille ? Développer une alternative sociétale et accéder à un maximum d’indépendance.
En attendant de construire leur maison et de réaliser leur projet, la famille s’est installée dans des yourtes, placées à flanc de montagne sur 2 hectares de terrain-forêt bien exposés dans un petit village de moyenne montagne en Ariège.
Ils ont constitué un collectif, avec 2 amis proches qui se sont joints au projet. Un collectif s’est créé autour de l’idée suivante : Vivre ensemble, être artistes de leurs vies, voir leurs enfants s’épanouir entre eux et avec eux.
Réduire l’empreinte écologique, partager, échanger, être solidaire, travailler avec la terre. Et vivre avant tout une aventure humaine.
La vie en autonomie commence… avec 2 ânes !
Sans âne, nulle autorisation de travaux pour une cabane. Et sans cabane, pas de raccordement à l’eau courante ! C’est ainsi que Babar et Zéphir ont rejoint l’aventure familiale.
Mais il leur faut également :
- Faire les raccordements réseaux et la réfection de l’ancien chemin communal vers leur chez-eux (environ 5 000 € pour commencer).
- Eco-construire avec des matériaux sains, et si possible locaux pour le respect de l’environnement.
- Penser à la gestion des déchets (composter, éviter les emballages, réutiliser…)
Se chauffer au bois, leur principale source d’énergie. Il faudra attendre pour d’autres alternatives énergétiques.
- Travailler la terre pour une production maraichère bio.
- Vendre quelques produits locaux et objets fabriqués.
- Récupérer et recycler autant que possible, par exemple avec l’épuration par filtre planté ou les toilettes sèches.
- Réapprendre à connaître à se servir de ce que la nature leur offre au quotidien.
Pour réaliser tout ce qu’il leur reste à faire, Nico et sa famille refusent d’avoir recours à l’emprunt bancaire pour financer les travaux. Ils se débrouillent seuls, apprennent par eux-mêmes et trouvent des solutions alternatives : entraide par les amis, les réseaux de relation et le Wwoofing.
Aujourd’hui, la cabane des filles est terminée. Les yourtes ont disparu au profit d’une guinguette, reconvertie en grande maison isolée. Une nouvelle cabane est en chantier et le projet avance bien, signe que l’avancée vers l’autonomie est possible.
Je trouve sur ce site des photos volées, c’est inadmissible. Merci de bien vouloir retirer toutes les photos m’appartenant. Je reste à votre disposition
Christophe De Carlos