Consommation automobile, R&D et nouvelles technologies
Chaque année, les constructeurs européens investissent 32 milliards € dans la recherche et la mise au point de nouveaux dispositifs techniques : réduction du poids des véhicules, nouveaux matériaux, réduction de la taille et du nombre de composants des véhicules (« downsizing »), nouveaux filtres à Nox, aides électroniques à la conduite, etc.
La question de savoir si le renréchissement des véhicules du à ces innovations ne se fait pas au détriment du développement commercial des alternatives comme l’électrique et l’hybride reste ouverte. Au-delà des débats sur l’impact sur l’emploi et la compétitivité de l’Union, on distingue deux stratégies distinctes.
Deux approches dans l’industrie européenne
A – L’approche qui consiste à faire basser de manière drastique la consommation des voitures à motorisation thermique essence et diesel, et pour les diesels à éliminer le plus possible les émissions de particules et d’oxydes d’azote.
B – L’approche qui consiste à partir sur des voies nouvelles : l’électrique, l’hydrogène, l’air comprimé, etc. Pour réduire dans les gammes le pourcentage de voitures fonctionnant avec un moteur à explosion. 4 voies existent qui ont chacune leur propre équilibre volume / prix / faisabilité :
- l’utilisation des bio-carburants dans des moteurs classiques. Les recherches sur les biocarburants progressent vite avec les agro-carburants de 3ème génération déjà en test.
- les véhicules électriques,
- les véhicules hybrides, doté d’un moteur thermique, essence ou diesel, ou bien hybride-air comme le propose PSA,
- les voitures à hydrogène, soit hydrogène liquide employé comme carburant soit alimentant une pile à combustible pour produire à bord l’électricité nécessaire.
La carte des constructeurs français
Les industriels français s’ils restent très créatifs ont une vraie carte à jouer sur le plan mondial. En effet, avec la raréfaction du foncier urbain et de l’espace ouvert à la voiture sale, la voiture propre est une réponse aux problèmes aux nuisances de l’automobile en ville.
Le prototype Eolab, qui a fait l’objet de plusieurs innovations, a tenu la vedette en octobre au Mondial de Paris 2014.
La moyenne de consommation de 2 litres au 100 n’est pas une utopie. Renault, avec son Eolab sait déjà fabriquer une voiture à 1 litre aux cent, mais n’est pas le seul. Le groupe français propose une Zoé électrique 3 fois moins chère que son homologue de BMW.
Le dernier Mondial de l’automobile a montré que c’est désormais l’architecture globale des voitures qu’on repense avec la remise en cause de la caisse en acier soudée (socle immuable de la voiture depuis les années 30), avec l’éventuelle suppression du conducteur, avec l’invasion de l’electronique connectée ; entre autres.
Les constructeurs allemands sont leaders dans la course à la technologie haut de gamme et sont très flexibles. Mais dans la course à la technologie écologique, les constructeurs français sont loin d’être hors course, au contraire.
La vraie menace pour les constructeurs se trouvent plutôt dans le changement profond des mentalités vis-à-vis de la voiture et de sa place dans la société : l’installation des modèles d’autopartage, notamment en zone urbaine montre que si l’automobile ne devient pas plus vertueuse, elle sera chassée des villes. Si elle sait se réformer, son avenir s’annonce technologique, écologique… mais potentiellement radieux.
La fin du diesel ?
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Le dossier Ecoconduite
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Sur la voiture et la voiture électrique
[1] Dans son « Tableau de bord automobile 2013 »,
[2] Et en 2012, la production moyenne de CO2 par kilomètre en Europe était de 132 g en 2012 mais à 147 g en Allemagne.
[3] http://www.planetoscope.com/co2/261-emissions-mondiales-de-co2-dans-l-atmosphere.html
Ce serait bien aussi de faire une comparaison entre les agrocarburants et l’électrique, dans le cas où l’électricité est produite avec des énergies renouvelables.
Une première idée ici :
energeia.voila.net/transport/agrocarburant_pv.htm
Vous avez vu les jolis moutons sous les panneaux ?
> La préoccupation environnementale est resté un moteur de l’innovation de l’automobile européenne malgré la crise : la lutte contre la pollution aux particules fines et les polluants chimiques est concomitante de celle contre les émissions de CO2 et la recherche d’une moindre consommation de carburants.
Rien sur la consommation, alors que 1) le poste Transport représente une part sans cesse plus importante dans le budget des ménages et 2) l’Europe dépend à plus du pétrole importé?
Étonnant.