Il y a quelques années encore, les bus électriques n’étaient vus que comme une solution de mobilité de niche. C’est aujourd’hui un marché en plein essor, comme le démontre l’annonce du constructeur Proterra. Cette start-up californienne, rachetée par General Motors en 2011, a annoncé cette semaine avoir battu l’ancien record du monde, établi en 2011, d’autonomie pour un bus électrique, qui était de 1.631 km.
Le « Catalyst E2 Max » de Proterra peut transporter 40 personnes et rouler à une vitesse maximale de 105 km/h. Comparé aux modèles de bus électriques concurrents de Tesla (dont l’autonomie est de 540 km) et de Chevrolet (383 km), la performance de Proterra est spectaculaire. Grâce, il faut bien dire, à une batterie massive de 660 kWh, l’équivalent de quelque 800 chevaux… Si celle-ci met presque 5 heures à être chargée complètement, c’est une contrainte moindre pour un bus que pour un véhicule particulier.
Vidéo (en anglais) de Proterra : « ce qu’on pensait impossible on peut aujourd’hui le faire »
Les constructeurs de bus électriques ne sont pas européens
Signe des temps, ce record souligne l’avance de constructeurs non européens sur ce marché émergent des bus électriques. Mais aujourd’hui, malgré le succès de Proterra, ce n’est ni l’Europe, ni les États-Unis qui tiennent la corde, c’est la Chine, explique Ross Douglas, fondateur et CEO du salon Autonomy : « Ce que la Chine a fait est très intelligent. Ils ne se sont pas embêtés à essayer de conquérir le marché des véhicules à combustion, ils ont investi dans les véhicules électriques directement ».
Il ajoute : « Au départ, les Européens pensaient que les productions chinoises étaient de piètre qualité, mais aujourd’hui la Chine est le plus grand constructeur de bus électriques au monde. Personne en Europe ne peut construire des bus électriques comme les Chinois, alors qu’on a des constructeurs de bus prestigieux« . La firme suédoise Volvo et d’autres y travaillent pourtant, mais avec retard donc.
Verrez-vous des bus électriques près de chez vous ou des cars électriques entre villes prochainement ? Certaines villes y travaillent, comme Trondtheim en Norvège qui vient de placer une large commande auprès de Volvo.
Illustration bannière : Bus électrique Proterra © Proterra
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Et oui, les occidentaux ont longtemps souffert d’un complexe de supériorité vis à vis de nos frères Chinois…et ce n’est pas fini pour certains…
Les Chinois, eux, savent ce que « lip frog » veut dire…
« presque 5 heures à être chargée complètement, c’est une contrainte moindre pour un bus que pour un véhicule particulier. »
Ce commentaire est crétin!
Quel particulier ne dispose pas de 5h chaque nuit pour recharger sa voiture?
« une batterie massive de 660 kWh, l’équivalent de quelque 800 chevaux »
Confondre encore aujourd’hui énergie stockée et puissance est insupportable.
Les journalistes techniquement incultes devraient faire relire leur galimatias.
Ensuite, un prototype ne fait pas un marché. Combien de ces engins circulent?