La première autoroute électrique au monde est déjà en fonctionnement près de Gävle, en Suède. Il s’agit d’une route pilote de deux kilomètres, pourvue d’un câble électrique qui fourni de l’énergie aux poids lourds adaptés. La Suède veut tester pendant deux ans la viabilité de ce système qui permettrait de réduire la pollution de l’air et la consommation de combustibles fossiles.
La e-Highway conçue pour réduire la dépendance au pétrole
Selon les études, la e-Highway est censée réduire de moitié la consommation énergétique, par rapport aux camions à moteurs à combustion. Autre avantage, les camions n’émettent pas de dioxyde de carbone lorsqu’ils sont raccordés au réseau.
La technologie utilisée est similaire à celle des trains et des tramways : un dispositif appelé pantographe, installé dans le toit des véhicules, se dresse automatiquement jusqu’à entrer en contact avec les caténaires et capter le courant électrique.
Pour profiter des avantages de l’e-Highway, les véhicules devront donc être adaptés à cette fin. En plus de l’installation du pantographe intelligent, il faut ajouter un moteur hybride, permettant le démarrage d’un moteur diesel pour prendre le relais quand les camions sortent des portions d’autoroute électrique.
Des poids-lourds hybrides pour limiter l’empreinte carbone des transports
La e-Highway a été développée grâce à Siemens et au fabricant de véhicules de transport routier de marchandises Scania. À la différence des trains et des tramways fonctionnant exclusivement grâce à l’énergie provenant des lignes aériennes de traction électrique, les camions empruntant cette autoroute électrifiée peuvent se connecter et se déconnecter du réseau à leur guise, de façon à dépasser les véhicules plus lents et à pouvoir emprunter les voies conventionnelles.
L’énergie électrique captée depuis les lignes de contact permet aux véhicules d’atteindre la vitesse de 90 km/h. L’énergie cinétique provoquée par le freinage sera également récupérée pour alimenter le réseau électrique.
L’objectif principal est de réduire l‘impact environnemental des poids-lourds. En effet, le transport de marchandises se fait principalement par des camions, gourmands en carburant et source de fortes émissions de CO2 dans l’atmosphère. Ainsi en Suède, ils représentent 15 % des émissions de dioxyde de carbone.
La e-Highway va être testée pendant deux ans, afin d’évaluer concrètement le système, que la Suède souhaite développer pour atteindre son objectif de réduire à 0 la consommation de combustibles fossiles pour le transport.
Cette année, l’entreprise allemande Siemens sera aussi à la tête d’un projet pilote similaire en Californie : un tronçon de trois kilomètres d’autoroute entre l’aéroport de Los Angeles et Long Beach, qui sera en état de fonctionner en 2017.
Reste que la Suède produit son électricité à 40% par le nucléaire.
En fait, la Suède consomme 14,8 millions de tonnes annuelles d’énergie nucléaire (chiffres de 2014), ce qui fait 28% de sa consommation totale d’énergie … Il faut avoir en tête que la France consomme 98,6 millions de tonnes annuelles d’énergie nucléaire (chiffres de 2014), alors 41,5% de la consommation totale d’énergie.
De toutes façons l’électrice peut être produite de façon durable, alors que les combustibles fossiles ont des effets néfastes pour l’environnement et pour la santé. C’est pourquoi l’e-Highway nous semble une idée à répandre !