Certaines plantes sont mauvaises pour la santé. C’est le cas de l’ambroisie, une espèce invasive qui provoque diverses réactions allergiques. Face à l’ampleur du phénomène, les autorités de la région Auvergne Rhône-Alpes mènent depuis 15 ans des actions de lutte. La population est invitée à y participer.
L’ambroisie, une plante invasive qui provoque des allergies
Si à la fin l’été vous souffrez de rhinites, conjonctivites, trachéites, asthme, eczéma, etc, il est possible que le responsable de ces maux soit l’ambroisie. Les pollens de cette plante, provoquant d’importantes réactions allergiques, se dispersent dans le vent d’août à septembre et sont capables de parcourir des dizaines de kilomètres.
L’ambroisie est une plante qui peut atteindre 1 mètre de hauteur. On la reconnaît à sa tige droite de couleur vert vif et recouverte de poils blancs. Ses feuilles sont minces et dentelées et ses fleurs, qui apparaissent en juillet-août, forment de longs épis vert-jaune. Ses lieux de prédilections ? Les décharges, terrains défrichés, axes de communication, parcelles agricoles et lotissements, bref, tous ces endroits où les fleurs n’ont pas l’habitude de s’installer.
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La région Rhône-Alpes envahit par l’ambroisie
Un peu de verdure là où il y en a peu, pourrait-on penser. Oui, seulement voilà : l’ambroisie est une espèce invasive qui, de surcroît, provoque de violentes allergies. La région Auvergne Rhône-Alpes est particulièrement touchée par cette plante : « 13 % de la population de la région est touchée. Ce chiffre peut atteindre 21 % dans les zones les plus fortement exposées », lit-on dans les colonnes des Échos (1).
D’après le Dauphiné, « Le coût des impacts sanitaires de cette allergie (consultations, médicaments, arrêts de travail, désensibilisation…) sur la région Auvergne Rhône-Alpes est estimé, pour l’année 2016, à 23 millions d’euros pour 400.000 personnes potentiellement touchées ».
Face à l’ampleur du problème, des actions de lutte depuis 15 ans : arrachage, fauchage et techniques de végétalisation adaptées. Parallèlement, une campagne de sensibilisation aux risques d’allergie est menée auprès du public. Des supports de communication sont diffusés dans le territoire afin de permettre la reconnaissance de l’ambroisie.
Des actions de lutte pour contenir son expansion
C’est un vrai combat à grande échelle qui est mené ! Chaque habitant est d’ailleurs invité à y participer.
Première mesure
Empêcher l’ambroisie de pousser en occupant l’espace à sa place avec du gazon ou d’autres espèces de plantes, et en évitant l’utilisation de désherbants, qui mettent le sol à nu et facilitent sa pousse.
Si la plante a déjà poussé, il est demandé de la détruire en l’arrachant ou en la fauchant.
Deuxième mesure
Surveiller sa pousse et alerter.
Pour ce faire, il existe une plate-forme interactive : signalement-ambroisie
À titre d’information, sachez que « les propriétaires, locataires, ayant-droits ou occupants à quelque titre que ce soit, les exploitants agricoles, les maîtres d’oeuvre de chantiers et les gestionnaires de domaines publics » sont tenus de prévenir la pousse d’ambroisie, de nettoyer et d’entretenir les espaces (arrêté préfectoral n°2000-3261 du 20 juillet 2000) . « En cas de non-respect de cette règle, les maires sont autorisés à intervenir à la place des personnes concernées et à leurs frais ».
Le pic est attendu vers le 1er août, et les premiers pollens vont avoir 2 semaines de retard et sont prévus pour mi-juillet : habitants de l’Avant-pays savoyard, de l’Albanais, de la Chautagne, de la Combe de Savoie, du massif des Bauges, et des bassins chambérien et aixois, soyez particulièrement vigilants !