« Bons » et « mauvais » biocarburants : négociations décisives pour leur avenir

Rédigé par Stephen Boucher, le 10 Apr 2015, à 15 h 02 min
« Bons » et « mauvais » biocarburants : négociations décisives pour leur avenir
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Négociations pour limiter les émissions de gaz à effet de serre indirectes

Les deux parties sont aussi en désaccord concernant la meilleure façon de calculer les émissions induites par les modifications indirectes de l’utilisation des sols causées par les cultures de biocarburants (ILUC, de son acronyme anglais). ILUC a pour conséquence de libérer plus d’émissions de carbone du fait de la transformation de forêts en terres agricoles en réponse à la demande mondiale croissante pour les biocarburants.

Les eurodéputés souhaitent que ces émissions indirectes soient prises en compte dans le calcul du bilan carbone des biocarburants, afin d’identifier les biocarburants les plus polluants. Ceci enverrait un signal fort au marché de s’éloigner des biocarburants avec un fort impact « ILUC », comme le biodiesel, qui aujourd’hui obtiennent toujours des soutiens financiers publics.

Laissez la place aux nouvelles générations

Ceux qui sont favorables à une limitation stricte des biocarburants traditionnels souhaitent promouvoir soit les biocarburants de « nouvelle génération », à base d’algues ou de déchets, soit s’assurer de règles spécifiques pour promouvoir le recours à l’éthanol et au biodiesel à partir d’huiles de cuisson usagées, qui maximisent les réductions d’émissions de gaz à effet de serre qui peuvent être réalisées d’ici 2020.

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De l’autre côté, ceux qui ont investi dans les biocarburants fabriqués à partir de cultures vivrières affirment qu’un plafond trop bas mettrait les emplois créés dans cette filière en danger.

Les eurodéputés demandent aussi qu’un objectif minimal de 1,5 % de biocarburants avancés soit fixé, pour accélérer leur développement.

C’est une honte que des objectifs plus ambitieux et juridiquement contraignants pour les biocarburants avancés soient bloqués par le Conseil. Afin de stimuler les technologies de pointe entièrement renouvelables pour les biocarburants, et rendre le secteur des transports plus durable, nous avons besoin de progrès technologique. Et rien ne se passera si nous n’obtenons pas des objectifs qui sont juridiquement contraignants pour les Etats membres
Jytte Guteland, membre socialiste de la commission Environnement du Parlement européen

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Stephen Boucher est anciennement directeur de programme à la Fondation européenne pour le Climat (European Climate Foundation), où il était responsable des...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. il n’y a pas de combustibles fossiles, ils sont d’origine abiotique ….
    Pour les biocarburants, on va continuer la déforestation ou prendre des terres à ceux qui les cultivent pour leur survivance –

    il y a mieux beaucoup mieux depuis – mais marre de le crier –

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