La volonté d’utiliser moins de kérosène est plutôt louable. Mais si l’on en croit les associations et les ONG de défense de l’environnement, le biocarburant n’est pas non plus une bonne solution.
L’aviation civile veut utiliser plus de biocarburants
L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), une instance de l’ONU, doit se réunir à partir d’aujourd’hui, mercredi 11 octobre, à Mexico. Les experts devraient aborder notamment lors de leurs discussions et travaux la transition progressive du pétrole vers les biocarburants dans l’aviation civile.
Les chiffres du Planetoscope : émissions de CO2 par l’aviation civile
Les objectifs annoncés sur le site de l’OACI à atteindre sont ambitieux. Plus concrètement, elle souhaite faire passer le volume des carburants d’aviation « durables » à 2 % du total des carburants du secteur en 2025, soit cinq millions de tonnes par an. En 2040, le pourcentage devrait atteindre 32 % avec 128 millions de tonnes par an et en 2050, 285 millions de tonnes de biocarburants seront utilisées, soit 50 % du total des stocks écoulés.
Que dénoncent les ONG de défense de l’environnement ?
Le but à atteindre pour l’aviation civile ? Émettre moins de CO2 et par conséquent, réduire l’impact du transport aérien sur les changements climatiques. Mais de nombreuses ONG de défense de l’environnement dénoncent cette décision qui serait équivalente, voire pire que l’utilisation des énergies fossiles. Les opposants dénoncent ce virage et souhaitent plutôt sensibiliser les experts et les populations en général sur les conséquences de l’utilisation massive de l’huile de palme, la plupart du temps à l’origine de la production de biocarburants.
« Les biocarburants sont déjà responsables de déforestation à grande échelle, d’appropriation de terres, de violations des droits de l’Homme, et de perte de souveraineté et de sécurité alimentaires« , a dénoncé dans un communiqué Mary Louise Malig, de l’ONG Global Forest Coalition. La solution pourrait être de « prendre des mesures urgentes pour réduire les impacts de l’aviation sur le climat en ralentissant et finalement en inversant sa croissance« . Moins d’avions et plus de trains ?
Illustration bannière : – © Sunny studio
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Moué, sauf qu’à s’alarmer sans proposer de réelle alternative, on tape forcément à côté.
Les biocarburants actuels demeurent insatisfaisants sur plusieurs aspects, il est louable de le faire remarquer, mais il va bien falloir trouver des alternatives au pétrole. Et, sauf à basculer en dictature, on ne convaincra jamais personne de renoncer aux voyages au bout du monde. Ou alors, il va falloir un sacré courage…
Et si seulement les billets de trains n’étaient pas aussi chers