Surprise : en 2023, les émissions de gaz à effet de serre de la France ont fortement baissé. Mais pour quelles raisons ?
Une baisse subie et non choisie
C’est un record qui n’était pas attendu : une baisse inédite, de 4,8 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Une baisse qui, pour la première fois, concerne qui plus est tous les secteurs émetteurs. Si l’on en croit les estimations du Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa) publiées le 20 mars dernier, cela représente en un an l’équivalent de la totalité de la baisse des émissions constatée en 2012 et 2017.
Cela représente 19 millions de tonnes de CO2 équivalent en moins, par rapport à l’année 2022. Mais quelles sont les raisons de cette baisse aussi importante qu’imprévue ? Elle serait en fait plus subie que choisie, l’inflation engendrant une réduction de la consommation des ménages. Il s’agirait donc en fait d’une sobriété temporaire, due aux hausses successives, et massives, des prix de l’énergie.
Une trajectoire jusqu’en 2030
Si tous les secteurs contribuent à cette baisse record, pour la première fois, le secteur routier aura aussi vu ses émissions baisser de 3 % en 2023. Une première, due tant à la hausse des prix à la pompe qu’à la baisse des ventes de véhicules diesel. Seul mauvais élève : le secteur aérien, en plein essor. Les émissions des vols intérieurs ont augmenté de 21 % en 2023, celles des vols internationaux de 27 %.
Au total, les rejets carbonés ont déjà été réduits de 29 % depuis 1990. Pour autant, si la France veut parvenir à respecter son objectif de baisse des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (-55 % par rapport à 1990), il faudrait encore tenir le même rythme soutenu de 5 % de réduction par an durant sept ans. La trajectoire à respecter jusqu’à la fin de la décennie est encore loin d’être gravée dans le marbre…
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