Un véritable green business autour du bambou est né, la plante ayant des vertus écologiques (et économiques) désormais connues de tous. Mais attention : qui dit matière première bon marché, innovante, à la culture facile, dit rapidement surexploitation. Ce qui n’est pas sans conséquence sur la biodiversité…
Bambou : des animaux au régime sec
Si nous, les hommes, mangeons les pousses des bambous pour nos salades ou pour orner nos plats asiatiques, certaines espèces animales en ont fait leur aliment mais aussi habitat de base.
- Les plus connues sont les pandas géants qui se nourrissent quasi-exclusivement de bambous (20 kilos par jour).
Associations et ONG parlent également de "bambou dépendance" :
- pour l’ours noir de l’Himalaya et le panda rouge en Asie,
- pour les 700 derniers gorilles de montagne, la tortue à soc (la plus rare au monde) ou encore le lémurien des bambous en Afrique,
- pour l’ours à lunette, le tapir des Andes et certains oiseaux rares d’Amazonie en Amérique du Sud…
Et on allait l’oublier : la deuxième chauve-souris la plus petite du monde, dont les tiges de bambous lui servent de refuges.
Le bambou : ça pousse vite, mais ça fleurit rarement...
Toutes les tiges d’une même espèce de bambou fleurissent en moyenne et simultanément tous les 20, voire 100 ans, selon les espèces, avant de… mourir. Or, une fois qu’une graine est semée, il faudrait au minimum attendre 10 ans pour que les nouvelles pousses puissent être mangées.
Le Bambou peut-il être menacé d’extinction ?
Bref, l’exploitation des "forêts" de bambou mais aussi leur défrichage pour en faire des terres cultivables seraient des facteurs de régression importants de ces espèces animales. Et… du bambou lui-même !
Car cet engouement pour la graminée pourrait entraîner la disparition de certaines de ses espèces, malgré leur côté "renouvelable" :
- selon un premier rapport sur la diversité biologique mondiale du bambou publié en 2004 sous l’égide de l’ONU*, la moitié des 1300 espèces de bambous ligneux existants serait en danger d’extinction du fait des destructions massives de bambouseraies naturelles.
- Sans compter que plusieurs seraient sujettes à l’attaque d’insectes et affectées par diverses maladies en Asie du Sud-est (où poussent 85 % des bambous).
Et qui dit "débambourisation", dit sans doute une érosion rapide des sols puisque le bambou a justement la propriété de capter et canaliser l’eau de ces derniers…
Des programmes de protection ont été mis en place en Asie, mais, selon une enquête du Fonds mondial pour la nature suisse, près de 45 % du bambou vendu dans le monde seraient récoltés illégalement…
*Etude de l’INBAR (Réseau International sur le Bambou et le Rotin) et du Centre d’évaluation permanent de la nature du Programme des Nations unies pour l’environnement.
Et vous ne parlez pas des processus de sélection génétique, du bambou OGM qui serviront à planter des milliers d’hectares pour que les braves gens de la classe moyennes puisse gambader sur de beaux parquets, drapés dans de beaux draps viscoseux, s’essuyant de le derrière avec moltonel bambou écolopaslogique
je me pose la question au sujet du bambou :
dans diverses régions de france on cultive le maîs qui nécessite beaucoup d’eau d’où les problèmes de pénurie.
La culture du bambou à la place du mais peut-elle être possible ?
heu question paysage a mon avis ça va tiquer