Bangkok, en Thaïlande, est depuis quelques jours engluée sous un épais plafond de pollution. Les autorités ont déployé mardi matin des avions chasseurs de pluie dans le ciel de la capitale.
Bangkok bloquée sous un dangereux nuage de pollution
Les habitants de Bangkok continuent de vivre, les enfants vont à l’école, les voitures circulent et pourtant… Depuis quelques jours, la capitale thaïlandaise connaît un important pic de pollution atmosphérique, le pire depuis un an. Le taux de particules fines atteint 102 mg/m3 quand l’OMS recommande de ne pas dépasser 25 mg/m3(1).
Autre problème qui vient s’ajouter à cette atmosphère irrespirable : la taille des particules en question. Il s’agit de particules fines de 2,5 micromètres, reconnues pour être les plus dangereuses pour la santé car elles s’introduisent en profondeur dans nos poumons.
Faire tomber de la pluie pourra-t-il résoudre le problème ?
Les autorités thaïlandaises se veulent rassurantes alors même que leur capitale faisait partie des dix villes les plus polluées au monde, au 14 janvier 2019. Pour éradiquer le problème, elles ont commencé à disperser des produits chimiques pour favoriser la formation de pluie(2). Le but : plaquer aux sols les particules fines pour assainir l’air.
Techniquement, on injecte un produit chimique dans les nuages : des cristaux d’iodure d’argent. Les gouttelettes d’eau présentes dans le nuage s’agglomèrent à cette molécule et tombent en pluie. L’idéal serait de s’attaquer à la base du problème : les voitures (9,8 millions de véhicules pour 12 millions d’habitants) polluent et congestionnent les rues de la capitale ; les centrales électriques fonctionnent au charbon ; les innombrables chantiers libèrent de grandes quantité de poussière ; les prix sont encore élevés dans les transports en commun non polluants.
Illustration bannière : Le ciel pollué de Bangkok – © CatwalkPhotos
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