Bas de contention ou de compression, comment bien choisir ?

Bien connus lors des voyages en avion ou dans les métiers qui nécessitent une station debout prolongée, les fameux ‘bas de contention’ sont aujourd’hui beaucoup plus souvent utilisés qu’il y a une vingtaine d’année.

Rédigé par Elodie Mercier, le 20 May 2024, à 8 h 00 min
Bas de contention ou de compression, comment bien choisir ?
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Auparavant réservés au traitement de certaines pathologies veineuses, leurs usages se sont largement démocratisés et il est possible à présent d’en trouver en vente libre. Mais comment bien les choisir et s’en servir ? Toutes les réponses sont dans cet article !

Bas de contention ou compression, quelle est la différence ?

Souvent connus sous l’unique nom de « bas de contention, » il existe pourtant bien deux types de bas dont les indications sont radicalement différentes. On trouve également chaussette de contention et collant de contention ainsi que des longueurs différentes.

Les bas de contention sont faits en matière très peu ou non élastique. Ils permettent d’éviter les lourdeurs et les gonflements au niveau des membres inférieurs en exerçant une forte pression constante sur les muscles à chaque pas, favorisant ainsi le retour veineux de manière passive mais seulement lorsque l’organisme est en mouvement. C’est pourquoi ils ne sont d’aucune utilité au repos. Ils sont principalement utilisés en cas de pathologies artérielles.

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Les bandes ou bas de compression quant à eux sont réalisés en tissu élastique et exercent une pression active sur les muscles mais aussi le tissu adipeux et la peau aussi bien lors de période d’activité qu’au repos.
La pression est croissante de la cheville vers la cuisse et permet de favoriser le retour veineux mais aussi l’irrigation et l’oxygénation des tissus musculaires et cutanés adjacents. Ils évitent aussi de manière plus efficace la formation des oedèmes en réduisant la fuite capillaire dans les tissus et favorisent ainsi le drainage lymphatique.

Les bas de compression sont des dispositifs médicaux qui sont le plus souvent soumis à prescription car il est nécessaire que votre médecin choisisse la classe de contention la plus adaptée à votre cas.

Quelles sont les différentes classes de compression ?

bas de contention

Bas de contention et de compression ont des niveaux de compression et des usages différents – © Duginpv

Elles sont au nombre de 4 et correspondent à la force de la pression exercée par les bas ou bandes sur vos jambes.

  • Classe 1 : entre 10 et 15 mm Hg
  • Classe 2 : entre 15, 1 et 20 mmHg
  • Classe 3 : entre 20, 1 et 36 mmHg
  • Classe 4 : supérieur à 36 mm Hg

C’est votre médecin prescripteur qui déterminera la force de compression qui vous convient en fonction de la pathologie qu’il faut traiter.

Par exemple des bas de classe 1 ou 2 seront plutôt adaptés pour des oedèmes légers ou de petites varices alors que les bas de classes 4 seront mis en place en cas d’insuffisance veineuse sévère ou lors de traitement d’ulcères variqueux récalcitrants en cours de cicatrisation.

Les bas de contention peuvent-ils être dangereux ?

Oui ! Il existe des contre-indications absolues au port de bas de compression :

  • l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI)
  • la microangiopathie diabétique évoluée
  • la phlegmatia coerulea dolens (phlébite bleue douloureuse avec compression
    artérielle)
  • la thrombose septique

Il faudra aussi réévaluer régulièrement avec son médecin le rapport bénéfice/risque en cas de neuropathie périphérique évoluée (en cas de diabète sévère) et de dermatose veineuse. Toutes les situations d’oedèmes ne se règlent pas avec des bas de contention surtout en auto-traitement.

Il faut absolument voir son médecin pour déceler une éventuelle insuffisance cardiaque ou thyroïdienne qui peuvent nécessiter un traitement médicamenteux et des examens beaucoup plus poussés.

Attention aussi à l’effet garrot ! Lorsque les bas ou bandes sont mal positionnés, ils peuvent provoquer une compression trop importante et ainsi empêcher l’irrigation et l’oxygénation des tissus musculaires et cutanés et retarder la cicatrisation des plaies veineuses. La pose des bandes de compression est d’ailleurs un acte paramédical.

bas de contention

Choisissez la bonne taille – © loflo69

À quel moment utiliser les bas de contention ou de compression ?

En cas de sensations de lourdeurs, de gonflement, de douleurs dans les jambes lors de stations debout prolongées, dans les métiers où l’on piétine beaucoup après examen médical, les bas de compressions apporteront un soulagement rapide de vos symptômes.

En avion, le port des bas de compression est à discuter au cas par cas. Leur indication principale serait de prévenir les phlébites et les embolies pulmonaires associées en cas de prédisposition, de maladie veineuse ou d’antécédents personnels ou familiaux. Ils sont conseillés dans ce cas lors des vols longs courriers.

Collants, bas, chaussettes, mi bas, lesquels choisir ?

Tout simplement ce que vous supportez le mieux ! Ce qui compte le plus c’est la régularité avec laquelle vous les portez donc autant que ce ne soit pas une contrainte. Il vous faudra donc essayer les différents modèles et voir avec votre pharmacien ce qui vous convient le mieux.

Lors de votre achat, pour adapter au mieux le dispositif à votre morphologie, celui-ci prendra d’ailleurs de nombreuses mesures  :

  • pointure,
  • tour de cheville,
  • tour du mollet,
  • hauteur sol-limite supérieure du bas

Comment bien mettre et entretenir vos bas de contention ?

Pour profiter au mieux de leurs bienfaits, il faut mettre les bas le plus tôt possible après le lever sur des jambes propres et sèches. Pas de crèmes ou de laits corporels et en cas de plaie, protégez-la avec un pansement ou une compresse.

De manière à éviter de filer les bas, attention aux bagues et aux ongles longs. Pour un enfilage facile, retournez le bas sur lui même et déroulez progressivement sans tirer du talon vers le haut de la jambes en évitant les plis.

Pour l’entretien, lavez de préférence à la main et à l’eau tiède, avec un savon et sans adoucissant et essorez-le sans le tordre. Faites-le sécher à plat et à l’air libre, jamais au sèche-linge.

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Élodie est conseillère en aromathérapie et phytothérapie ainsi qu’animatrice en gestion du stress et en cohérence cardiaque. Elle accompagne au...

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