Paradoxalement, fabriquer des batteries de voitures électriques est très polluant. Gaz à effet de serre mais aussi extraction des minerais menacent l’environnement et mettent à mal les droits humains. Un effort doit donc être fourni par les entreprises pour réduire leurs impacts et devenir plus responsables.
Les concepteurs font peu d’efforts pour diminuer les dégâts sociaux et écologiques que causent la production des batteries
Présenté le 3 septembre par Jean Castex, le plan de relance automobile prévoit de mettre à l’honneur des véhicules moins polluants que ceux qui roulent à l’essence ou au diesel. Ainsi, jusqu’à fin 2020, le gouvernement propose une prime de 7.000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique neuf.
Hasard du calendrier, ou non, la veille, de l’annonce du Premier ministre, 3 ONG suisses Pain pour le prochain (PPP), Action de Carême et l’Association transports et environnement ont publié une étude pour dénoncer les problèmes environnementaux et sociétaux liés aux batteries(1).
Désignée sous le terme « véhicule propre », la voiture électrique n’est pas si verte que ça. Sa construction émet d’importants gaz à effet de serre mais pas seulement. L’exploitation du lithium qui entre dans la fabrication de la batterie est très polluante. Pire, selon une enquête réalisée par les trois ONG, elle menace les communautés locales où ce métal est extrait.
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Les voitures électriques moins polluantes ?
Les enquêteurs ont décrypté la politique commerciale de six grands fabricants de batteries (les chinois BYD et CATL, les coréens LG Chem, Samsung SDI et SK Innovation, le japonais Panasonic) et d’une entreprise technologique suisse (ABB qui assemble les batteries pour des véhicules de transport public) pour évaluer l’attention portée à l’environnement, à l’extraction des matières premières et au recyclage.
L’enquête estime qu’ils « disposent certes de codes de conduite que les fournisseurs sont tenus de respecter, mais leurs rapports ne fournissent que des informations sommaires sur leur mise en oeuvre ».
En clair, les fabricants de batteries électriques font preuve de trop d’opacité, et plus particulièrement CATL qui reste très opaque quant au respect des droits humains et de l’environnement de son activité.
Chaînes d’approvisionnement, extraction des matières premières, recyclage : Une étude de l’ATE, Pain pour le prochain et Action de Carême examine pour la 1e fois comment les fabricants de batteries abordent les droits humains et l’environnement : https://t.co/a6AGjKrzHt pic.twitter.com/2dhMn29EgD
— ATE Suisse (@ATE_Suisse) September 2, 2020
Les fabricants de batteries sont les fournisseurs de marques prestigieuses : Tesla, Volkswagen, Volvo, Renault, BMW, Daimler, Honda, Hyundai, Jaguar, Land Rover, Toyota…
Aussi les ONG incitent les entreprises à augmenter leurs efforts pour réduire leur utilisation de substances toxiques, diminuer leur consommation d’énergie et d’eau, améliorer le traitement des eaux usées, l’élimination de déchets et le recyclage des batteries arrivées en fin de vie.
À noter que la voiture électrique reste tout de même moins polluante que les véhicules diesel ou essence. Certes leur fabrication est plus énergivore mais une fois sur la route, elles sont beaucoup moins polluantes. Le bilan reste donc positif !
Illustration bannière : Des efforts importants doivent être faits pour diminuer les dégâts sociaux et écologiques que causent la production des batteries © Paul Craft
A lire absolument
Le 04/09/2020
Madame, Monsieur,
Mon avis sur le sujet est simple il existe 3 segments d’automobile, pour respecter ces 3 segments il faut construire 3 batteries différentes et normalisées pour une interchangeabilité rapide comme par exemple changer la batterie de son véhicule en automatique dans le même temps que de faire un plein(voir plus rapide)
Cordialement