Si Bayer cède une partie de son activité à l’entreprise d’agrochimie BASF, c’est essentiellement pour aider au financement du rachat de Monsanto, spécialiste mondial des pesticides et des OGM.
Bayer vend sa branche agrochimie à BASF
Le marché qui va être conclu entre Bayer et BASF, entreprise allemande spécialisée dans l’agrochimie, permet aux deux géants de grandir davantage. Bayer souhaite racheter Monsanto, leader mondial sur le marché des pesticides et des OGM. Mais pour avancer concrètement vers ce mariage, la Commission européenne a mené une enquête et pose certaines conditions pour ne pas fausser les règles de la concurrence internationale.
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Et pas des moindres. Pour que le futur couple Bayer-Monsanto ne soit pas seul décideur au monde, Bayer doit se séparer de l’ensemble des activités liées aux semences de grandes cultures comprenant cinq usines de production ou de préparation, dix centres de recherche et développement et plus de 1.800 salariés.
Marché conclu à 5,9 milliards d’euros
Certains estiment que BASF a payé le prix fort, 5,9 milliards d’euros, pour acquérir cette branche pesticides et semences (de coton, de colza et de soja) mais les principaux intéressés semblent satisfaits de la plus grande acquisition de leur histoire. En 2016, elle avait dégagé un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros. BASF entre ainsi dans la cour des grands et prend sa place dans la concurrence mondiale.
» Nous adoptons une approche proactive pour aborder les éventuelles questions réglementaires, dans l’optique de faciliter la conclusion de la transaction avec Monsanto « , a expliqué dans un communiqué Werner Baumann, patron de Bayer. En janvier 2018, la Commission européenne devrait donner ou non son accord pour autoriser Bayer à acheter Monsanto.
Illustration bannière : Bientôt un monopole des OGM ? – © Protasov
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