Quel est le meilleur ami du randonneur, hormis ses chaussures de marche, bien sûr ? Ses bâtons de randonnée ! Mais tous se valent-ils ? Tout dépend de ce que vous voulez faire, du lieu où vous voulez marcher.
Le tube, une question d’équilibre
Tout étant question d’appui, le premier rôle d’un bâton de marche est de vous offrir un appui supplémentaire, un gain en stabilité comme en équilibre, selon les terrains et les obstacles que vous allez parcourir, en montée comme en descente. Un bon bâton doit vous permettre de soulager en partie les articulations de vos jambes en absorbant une partie de votre poids.
Il faut donc d’abord veiller au tube, élément de base de l’équilibre. Vous pourrez en trouver en alliage d’aluminium, qui vous proposeront une bonne harmonie entre légèreté, solidarité et prix, avec un poids d’environ 500 à 600 grammes.
Si vous souhaitez encore plus léger, optez pour un modèle en fibre de carbone, plus léger (moins de 500 grammes), mais aussi plus cassant que l’aluminium.
Quoi qu’il en soit, optez pour un modèle multibrin afin de les replier dans un sac et les transporter plus facilement. Un modèle télescopique vous permettra de régler exactement la hauteur des bâtons en fonction de votre taille comme de l’inclinaison du terrain.
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Une poignée et une pointe sur mesure
Quid des poignées ? Elles devraient être à la fois confortables et ergonomiques, si possible avec un pommeau épaté et bombé, pour une meilleure prise en main. Évitez le plastique, mais optez pour le caoutchouc, durable et peu coûteux. Veillez également à la dragonne, qui n’est pas là juste pour décorer : elle sert d’appui au poignet afin de contribuer à la poussée, en détendant vos mains.
Enfin, reste la question de la pointe. En acier, elle contribuera à la bonne accroche de votre bâton de marche au sol. Si vous comptez être un randonneur aguerri, mieux vaut retenir une pointe en carbure de tungstène, durable et efficace. Sur la route, n’hésitez pas un utiliser un embout en caoutchouc ou en composite.
Des dangers pour l’érosion des sentiers
Toutefois, les bâtons de marche peuvent aussi être décriés, notamment par certains défenseurs de la nature. En effet, leur pointe en métal peut accentuer l’érosion du sol. Un danger qui pose clairement problème dans une zone naturelle protégée, tels les ex-sentiers de douaniers en bord de mer, en Bretagne, dont le célèbre GR34. Avec une fréquentation en hausse constante, les pointes de ces bâtons peuvent littéralement faire des ravages. À tel point que certains maires ont décidé de les interdire par arrêté municipal.
Alors que l’érosion menace une grande partie du littoral français et face à l’essor des bâtons de marche, de plus en plus de localités les ont bannis par arrêtés municipaux. La seule solution pour contourner les interdictions : faire usage durant sa randonnée de bâtons équipés d’embouts en caoutchouc. De quoi atténuer tant l’érosion du sol que le bruit, pour les (rares) riverains des sentiers de randonnée…
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