Littéralement « biture-express », le binge drinking se définit comme la recherche d’un accès immédiat à l’état d’ivresse. Comment ? En ingurgitant dans un laps de temps le plus court possible, une importante quantité d’alcool.
Binge drinking : un phénomène de plus en plus répandu
Le binge drinking fait des ravages auprès des jeunes qui le pratiquent au cours de fêtes étudiantes ou de rassemblements noctambules. Le ministère de la Santé qualifie cette mode destructrice d’« alcoolisation massive », tandis que l’Académie de médecine la considère comme une « intoxication alcoolique aiguë ».
En France, le binge drinking est en augmentation depuis 2003, notamment dans le département de la Loire-Atlantique. Au Royaume-Uni et en Irlande, il est considéré depuis longtemps comme un problème de santé publique. Aux États-Unis, un quart de la population avoue s’être déjà adonné à cette pratique.
En France, on parle de binge drinking lorsque la consommation d’alcool dépasse sept verres standards pour les hommes et six pour les femmes, sur une durée n’excédant pas 24 heures.
Un verre standard est défini par l’Organisation Mondiale de la Santé comme correspondant à 10 g d’alcool pur, quelque soit le breuvage consommé. Aux USA où les normes en vigueur fixent le maximum autorisé à une consommation de cinq verres standards, 20 % des étudiants avouent avoir déjà consommé plus de dix verres standards et 8 % plus de 15 verres, soit trois fois plus que la limite légale.
S’il se répète au cours du temps, le binge drinking devient, au même titre que l’alcoolisme chronique ou la toxicomanie, une addiction dont les conséquences, sur la santé et bien au-delà, peuvent être gravissimes : coma éthylique souvent mortel, atteinte du système nerveux central avec lésions de la substance blanche, accidents de la route par conduite en état d’ébriété, viols et violences diverses…