Le 29 juin, le Parlement Européen et les États ont finalement trouvé un accord concernant la révision du règlement bio européen. La conclusion de la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (Fnab) ? « Tout ça pour ça… » On arrive en effet à un quasi statu quo après des mois, voire des années de discussion.
Révision du règlement bio européen : le statu quo
Il y a quelques semaines, les agriculteurs bio français avaient tiré le signal d’alarme : on allait vers une bio au rabais en Europe : davantage de résidus de pesticides, des contrôles moins fréquents, l’autorisation de la culture hors-sol… La Commission Européenne souhaitait mettre en place des règles plus laxistes, au risque de perdre la confiance du consommateur européen.
Pas de recul ni de franche avancée pour la bio européenne
Finalement, le règlement bio européen n’a pas été révisé de beaucoup, malgré les presque trois ans de négociations. Au niveau des contrôles, on irait plutôt vers un renforcement de ceux-ci tout au long de la chaîne de fabrication.
Des règles plus strictes seront également mises en place pour les importations de produits hors UE, qui doivent respecter le règlement bio européen. « Un grand pas en avant » selon le négociateur en chef, Martin Haüsling.
Les seuils de contamination aux pesticides, qui devaient être revus vers une réglementation plus laxiste, n’ont pas pu être mis en place. Un gage de confiance également pour le consommateur.
Le troisième point d’achoppement concernait la culture hors-sol et en hydroponie, fréquente dans les pays d’Europe du Nord : la Commission souhaitait l’autoriser en bio alors que les agriculteurs bio français s’y opposaient, invoquant le « lien au sol« , l’un des fondements de l’agriculture biologique. C’est le statu quo sur ce point : certains pays qui bénéficiaient d’une dérogation peuvent continuer à être certifiés bio pour des cultures hors-sol.