À partir du 10 juin, de nombreuses raffineries pourraient être bloquées en France pour protester contre l’autorisation délivrée à la bio-raffinerie de La Mède d’importer 300.000 tonnes d’huile de palme par an.
La Mède importera 300.000 tonnes d’huile de palme par an
Les écologistes, la FNSEA et l’ONG les Amis de la Terre sont en colère contre l’autorisation reçue par la bio-raffinerie de la Mède d’importer 300.000 tonnes d’huile de palme chaque année, pour fabriquer des biocarburants à partir du mois d’août 2018. Car qui dit huile de palme, dit aussi déforestation de parcelles entières de forêt pour planter les palmeraies.
Et les Amis de la Terre vont plus loin, car ils dénoncent également l’absence d’une liste de fournisseurs et d’une mention limitant ces importations à 300.000 tonnes par an sur l’autorisation officielle. « Ce qui permet à Total d’importer jusqu’à 450.000 tonnes d’huiles végétales brutes sans autre précision » peut-on lire dans le document publié par l’ONG(1) .
Total ne veut pas se laisser faire
Le groupe Total se défend de ces accusations et explique dans un communiqué paru le 16 mai 2018, que les 450.000 tonnes d’huiles végétales brutes comporteront des huiles d’origines diverses telles que « le colza, le tournesol, le soja, la palme, le maïs ou de nouvelles plantes du type carinata. Le site traitera également 30 à 40 % de graisses animales, d’huiles alimentaires usagées et d’huiles résiduelles (huiles issues de déchets et de l’industrie papetière), cette part ayant vocation à augmenter au fil des années en fonction de la disponibilité de ces ressources alternatives »(2).
Cela suffira-t-il à calmer la colère des opposants au projet de la bio-raffinerie ? Les écologistes dénoncent les ravages de la déforestation spécialement en Malaisie et en Indonésie, qui entraîne la disparition et le déséquilibre de la biodiversité. La FNSEA s’insurge, elle, contre la concurrence de l’huile de palme à l’huile de colza française.
Illustration bannière : Bio carburants – © ThamKC
A lire absolument