Participez au Salon Marjolaine 2017, le plus grand marché bio de France

Le salon Marjolaine est le salon du bio français. Cette année, il se tient du 4 au 12 novembre : « neuf jours pour vivre en bio, intensément ».

Rédigé par Stephen Boucher, le 4 Oct 2017, à 7 h 30 min
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À l’occasion des 40 ans du salon Marjolaine, consoGlobe.com avait rencontré Sébastien Vasseur, responsable de l’organisation. Marjolaine se veut « le salon emblématique de la bio » et peut se targuer de la plus grande ancienneté. L’occasion de faire le point sur quatre décennies de progression du bio en France.

Marjolaine en 1975 et en 2015, comment est-ce que ça a changé ?

En 40 ans, le business du bio a, comme vous l’imaginez, bien changé. Globalement, il y a 40 ans, lors de la première édition, il y avait 27 producteurs, ça se passait à l’époque sous la Bastille. 27 producteurs qui étaient pris pour des fous, des marginaux. On nous demandait pourquoi parler de bio, alors qu’on ne connaissait que l’agriculture traditionnelle, sur le mode « d’où ils sortent, qu’est-ce qu’ils veulent ceux-là » ? On a longtemps été considérés comme un mouvement hippie. Il y a dix ans, cette image était encore perceptible, il y avait une notion militante qui était très forte.

Marjolaine

Comment vos visiteurs ont-ils évolué, que recherchent-ils ?

Aujourd’hui, le bio s’est beaucoup démocratisé, les gens qui fréquentent le salon sont beaucoup moins les convertis, les militants. On accueille entre 75 et 80.000 visiteurs ! Les gens font beaucoup plus attention à ce qu’ils mangent. La vraie raison : les crises phytosanitaires, de la vache folle, de la viande de cheval. Les jeunes sont moins touchés par les salons bio et l’achat direct au producteur, mais dès qu’ils deviennent parents, on voit beaucoup de jeunes parents arpenter les allées du salon et qui se soucier de traçabilité. Aujourd’hui, plus qu’avant, le bio est un gage de sécurité. Le fait de parler au producteur qui vend son vin et qui explique son travail, par exemple, c’est ce que tout le monde recherche.

Aujourd’hui, plus qu’avant, le bio c’est un gage de sécurité.

 

Et du côté des producteurs ?

Le salon devient de plus en plus beau. Globalement, là où il y a 40 ans, le producteur amenait juste sa patate – je grossis le trait -, il y a désormais un vrai souci de faire un beau stand. Avant c’était vraiment des convertis, ils faisaient moins d’effort, l’offre était plus réduite. Aujourd’hui l’offre se diversifie, la concurrence rentre, on a des produits plus aboutis.

Mais la démarche de fond reste la même : respect de la nature, absence de pesticides. On voit apparaître certains labels, mais globalement, c’est la certification bio européenne qui a été la grande évolution de ces dernières années, sinon les cahiers des charges restent inchangés. Par contre, on favorise aujourd’hui plus les circuits courts, sans qu’il n’y ait de certification à ce niveau. C’est plus le comportement des consommateurs qui a changé : pour eux le bio local est plus logique.

Par contre, sur le local, les consommateurs sont un peu perdus : on a une offre très forte en France entre le bio, le petit maraîcher qui fait des bons produits mais pas forcément bio, et les consommateurs ne savent plus vers quoi se tourner. On le voit au salon, la question de la traçabilité du produit intéresse énormément. Il n’y a rien de mieux qu’un producteur qui explique son travail avec sa passion, c’est notre vrai plus.

Là où il y a 40 ans, le producteur amenait juste sa patate – je grossis le trait -, il y a désormais un vrai souci de faire un beau stand.

Que voyez-vous dans votre boule de cristal : quels sont les comportements émergents des consommateurs ?

D’abord on constate de plus en plus de jeunes parents, c’est plutôt encourageant pour l’avenir. Ensuite, on parle davantage qu’avant des pollutions intérieures : ce qu’on respire, ce qu’on s’applique sur la peau. On dépasse le champ de l’alimentation. A partir de celle-ci, ça rayonne dans tous les domaines : pétrochimie en cosmétique, pollution électromagnétique, pollution intérieure, dissolvants dans les peintures…

Quels seront les prochains secteurs concernés ?

Je pense qu’on a du retard sur la mobilité, et qu’on va voir de plus en plus d’évolutions. Avec le diesel, les offres pour les véhicules électriques, les évolutions autour du covoiturage et de l’autopartage, les vélos électriques, les monowheels, les scooters électriques : c’est un secteur où on faisait un peu moins attention, mais les constructeurs ont pris conscience du sujet.

Illustration bannière : Marjolaine
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Stephen Boucher est anciennement directeur de programme à la Fondation européenne pour le Climat (European Climate Foundation), où il était responsable des...

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