Les implantations d’espèces invasives…
Un nombre conséquent d’espèces animales ou végétales ont été introduites en outre-mer :
- 2.000 plantes à la Réunion,
- 1.400 en Nouvelle-Calédonie,
- 1.700 en Polynésie française,
- 1.200 aux Antilles (Guadeloupe et Martinique).
Certaines se révèlent très invasives et agressives et demeurent une cause majeure de l’appauvrissement de la biodiversité dans les collectivités d’outre-mer.
En Polynésie française, plus de 100 espèces de plantes sont qualifiées de « envahissantes » dont près de 60 sont considérées comme des invasives majeures des milieux naturels.
- 10 plantes, 10 vertébrés et 5 invertébrés figurent sur la liste de l’UICN des 100 espèces parmi les plus envahissantes.
Aussi, l’arbuste ornemental miconia (Miconia calvescens), introduit en 1937 à Tahiti, occupe aujourd’hui les 2/3 de l’île et menace de disparition 40 à 70 espèces de plantes endémiques par son envahissement. L’introduction de l’euglandine, un escargot carnivore, a également contribué à l’extinction de 57 espèces d’escargots endémiques.
La mangouste de Guadeloupe
En Guadeloupe et en Martinique, la mangouste est l’une des causes de raréfaction pour plusieurs espèces d’oiseaux et de reptiles.
Elle menace directement le moqueur gorge blanche, un oiseau classé en danger d’après la Liste rouge de l’UICN.
Par ailleurs, au moins 12 des 1.200 plantes introduites aux Antilles ont un caractère envahissant, comme le pin des Caraïbes, le tulipier du Gabon ou le pomme-rose.
A La Réunion, une centaine d’espèces végétales sont aujourd’hui invasives dans les milieux naturels et une centaine d’autres sont menaçantes.
Les espèces invasives de Nouvelle-Calédonie
En Nouvelle-Calédonie, une récente expertise collégiale coordonnée par l’IRD a pu identifier 67 plantes exotiques envahissantes majeures. Quant aux vertébrés, 39 espèces exotiques sont présents dans la nature, dont 20 espèces ont des conséquences néfastes localement ou sont connues ailleurs pour être invasives.
Le rapport montre que parmi les espèces inscrites sur la Liste rouge de l’UICN présentes en outre-mer, 1 amphibien sur 1 et plus d’1 oiseau sur 2 sont directement menacés par des espèces exotiques envahissantes.
Dans toutes les collectivités d’outre-mer, de multiples acteurs se mobilisent, mais ils font face à des contraintes communes qui limitent leur action. Pour l’Union mondiale pour la Nature, les moyens financiers disponibles ne sont ni suffisants ni pérennes et le cadre réglementaire en place ne permettrait pas une gestion appropriée du risque.
La lutte contre les espèces exotiques envahissantes est d’autant plus difficile et coûteuse que le processus d’invasion est avancé, regrette l’organisation.
La France, qui s’est engagée à stopper le déclin de la biodiversité sur son territoire, ne pourra atteindre cet objectif sans une mobilisation forte sur cet enjeu majeur pour l’outre-mer, a prévenu l’UICN.
A l’heure actuelle, il est essentiel que les collectivités locales, l’État français et l’Union européenne consolident leur coopération régionale et internationale et établissent des stratégies intégrées mobilisant l’ensemble des acteurs pour la gestion des espèces exotiques invasives.
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Oui, bonjour,
Il n’y a pas un propllèmes? vous dites qu’il 1200 espèces animales ou végétales au antilles.
Ensuite vous dites « Par ailleurs, au moins douze des 1.200 plantes introduites aux Antilles ».
1200 représente des espèces animale Et végétale? ou les plantes?