Bioplastique : quelles solutions ?
Il y a un intérêt certain à développer et optimiser le bioplastique, non pas à partir des cultures vivrières, mais avec les déchets des plantes alimentaires (feuilles de maïs, bagasses de canne à sucre…) ainsi que d’autres ressources non vivrières telles que les algues.
Actuellement, les industriels et les chercheurs travaillent sur une seconde génération de Bioplastiques, obtenue, cette fois-ci, avec des déchets de l’agriculture ou de l’industrie forestière.
Par ailleurs, il serait essentiel de clarifier le vocabulaire et normaliser les nouveaux produits afin de supprimer les ambiguïtés. Il serait également important de pouvoir distinguer les emballages biodégradables des emballages en plastique conventionnels.
Des normes et des labels doivent être établis afin d’éviter les confusions chez le consommateur et assurer la crédibilité de ce type de produits. Le consommateur ne doit pas penser que tous ces matériaux qui se disputent le préfixe « Bio » ne posent pas de problème en matière de déchets.
Selon Bénédicte Cusinberche, directrice du développement durable chez Bic (Europe, Moyen Orient, Afrique) : » Nous sommes spécialistes du moulage plastique et nous nous devons de travailler sur des plastiques d’origine non fossile, de progresser et de faire progresser nos fournisseurs. «
Aujourd’hui, le bioplastique est produit à partir de grains de maïs venus des Etats-Unis. Dans environ 7 ans, on sera capable d’en faire non plus avec le fruit du maïs mais avec ses feuilles.
Cependant, cela nécessite de faire des recherches extrêmement coûteuses, et il faut vendre entre temps pour pouvoir les financer. Or les consommateurs ne sont pas prêts aujourd’hui à mettre plus cher dans un produit en Bioplastique. »
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