La tension monte d’un cran entre le gouvernement et la FNSEA, le syndicat majoritaire du monde agricole. Ce dernier a été clair : si le gouvernement n’agit pas rapidement, la mobilisation des agriculteurs pourrait bien reprendre. Et la FNSEA a également donné une date limite à l’exécutif : le début du Salon de l’agriculture.
La FNSEA attend toujours les annonces du gouvernement
À l’approche du Salon de l’agriculture, événement majeur pour le secteur et passage obligé du président de la République, la FNSEA exprime son impatience et son mécontentement face à ce qu’elle perçoit comme des retards et des manquements dans les engagements du gouvernement. Arnaud Rousseau, à la tête du syndicat, s’inquiète sur BFMTV le 11 février 2024 : « Depuis 10 jours, je n’ai pas vu ni le ministre de l’Agriculture ni le Premier ministre ».
Les enjeux sont pourtant de taille : soutien aux revenus des agriculteurs, réduction de l’usage des pesticides, ou encore transition vers des pratiques plus durables… autant de dossiers qui sont revenus sur le devant de la scène après les manifestations des agriculteurs en France. « On ne sait pas à quel rythme ça avance », regrette le président de la FNSEA. « On veut voir la trame concrète des décisions qui vont changer la vie des agriculteurs. »
Arnaud Rousseau (FNSEA) : « Les annonces, on les veut avant le salon de l’agriculture » pic.twitter.com/NNGYXehdIS
— BFMTV (@BFMTV) February 11, 2024
Le Salon de l’agriculture menacé ?
Le syndicat a fixé une échéance précise : des réponses tangibles sont attendues avant l’ouverture du Salon de l’agriculture le 24 février 2024. « Quand il n’y a pas de réunions programmées, quand il n’y a pas de coups de fils, oui ça nous inquiète. Je ne vais pas attendre le salon pour voir que le compte n’y est pas », a affirmé Aurélien Rousseau au micro de BFMTV. « Personne n’a intérêt à nous balader parce qu’on l’a dit : s’il n’y a pas de rendez-vous, on reviendra. »
Une absence de réponse satisfaisante pourrait conduire à une reprise des blocages, avec des conséquences importantes non seulement pour l’économie mais aussi pour l’image du secteur agricole. Quant à Emmanuel Macron, attendu au Salon de l’agriculture le jour de son ouverture, il est prévenu : « si on venait à se moquer de nous, ça ne pourrait pas se passer dans les conditions classiques d’accueil du président de la République ».
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