Et si la prochaine fois que vous prenez l’avion, il y avait dans le cockpit non pas un pilote, mais un super-ordinateur ? Tel est en tout cas le rêve des ingénieurs de Boeing.
Le pari de la technologie : éviter l’erreur humaine
Après les voitures autonomes, voici venir les avions autonomes ! Un avion guidé par un ordinateur, cela peut paraître de la folie, mais à regarder de près, c’est moins farfelu que cela ne paraît. Il faut savoir que les avions sont déjà dotés d’ordinateurs qui s’occupent à peu près de tout, réduisant le rôle des pilotes à celui de contrôle. En Asie, par exemple, la réglementation les oblige même à donner la priorité aux décisions prises par l’informatique et n’intervenir que lorsque se produit un événement que la machine ne pourra pas gérer toute seule. Il en est de même pour les avions Airbus, où qu’ils volent.
On le sait, les ordinateurs ne sont pas sans faille, mais les pilotes non plus ! L’histoire nous montre en effet que la plupart des accidents d’avion sont dus à une erreur humaine. Le crash du vol AF447, le 1er juin 2009, reste édifiant : selon les conclusions de l’enquête, les ordinateurs ayant cessé de fonctionner, les pilotes n’ont pas su prendre les bonnes décisions. Ni les machines, ni les humains n’ont pu éviter le pire.
Toujours plus de vols pour toujours moins de moyens
Derrière l’arrivée de l’intelligence artificielle dans les cockpits, il y a aussi une question de coût. La tendance est générale : les compagnies aériennes de faire un maximum d’économies sur le personnel, et cela ne va pas changer, du moins dans un avenir proche. Cependant, le tourisme aérien connaît un essor et le nombre de vols augmente chaque année : 1,5 million de pilotes devraient être recrutés dans les 20 ans qui viennent. Alors, pour aider les compagnies aériennes à avaler la pilule, les constructeurs font appel à la technologie.
Mais rassurez-vous : en aucun cas il ne s’agit de faire voler un avion sans aucun pilote humain dans le cockpit. Avec l’arrivée des avions autonomes, le profil et les missions des pilotes peuvent certes évoluer, mais personne n’a dit pour autant que le contrôle par un professionnel était superflu. Et de toute façon, la réglementation rendant l’exploitation de ce type d’avions n’est pas prête. Avant voler à bord d’un avion « intelligent », il faudra donc patienter !
Illustration bannière : capture d’écran – © Y a t-il un pilote dans l’avion ? De David Zucker, Jim Abrahams
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En fait, les éreurs ne sont pas due aux pilotes, mais plutôt au temp limité passer au sol et au économie.