Le Bruant ortolan, ce minuscule oiseau migrateur protégé par le code de l’environnement depuis 1999 et classé comme espèce en danger sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), ne faisait pas que revenir chaque année dans nos cieux. Il revenait telle une triste antienne dans l’actualité, comme un objet de combat entre des chasseurs tout puissants électoralement, et des protecteurs de l’environnement peu soutenus.
C’est fini, a annoncé Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique : pour protéger les derniers représentants de cette espèce et enrayer sa disparition, Nicolas Hulot a donné instruction au préfet des Landes de renforcer toutes les mesures de surveillance, de contrôle et de verbalisation, tant à l’égard des braconniers que des intermédiaires qui se livreraient à un trafic, et de n’accorder, comme l’an dernier, aucune tolérance aux pratiquants.
Le braconnage des ortolans : une pratique archaïque
Le braconnage des ortolans dans les Landes est une pratique ancienne qui subsiste année après année, malgré les efforts de l’Etat et des associations. Le ministère de l’environnement note qu' »elle fait courir un risque important sur la survie de l’espèce, alors que le milieu naturel de cet oiseau est menacé par le dérèglement climatique et l’urbanisation qui détruit son habitat« .
Cette décision intervient alors que la Commission européenne a formé un recours contre la France devant la Cour de justice de l’Union européenne pour manquement dans la mise en oeuvre de la directive « oiseaux ». Une condamnation pourrait conduire à une amende de plusieurs dizaines de millions d’euros.
Nicolas Hulot a déclaré à cette occasion : « La préservation de la biodiversité est essentielle à l’avenir de notre humanité. Elle correspond à la protection d’un patrimoine naturel que nous avons reçu en héritage et que nous devons transmettre aux générations futures pour des raisons éthiques mais aussi scientifiques. Il ne s’agit pas seulement de ralentir la destruction des écosystèmes et des espèces mais, au-delà, de restaurer la nature, car c’est le socle sur lequel repose notre culture, notre économie et l’ensemble de notre société. Nous ne réussirons ce défi que si nous commençons par faire respecter les règles que nous nous sommes fixées. La pratique du braconnage des ortolans est illégale, elle doit cesser. »
Les braconnniers ne manqueront pas de braver cette interdiction. La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) dénonce le fait que « non seulement il est quasi impossible pour l’Etat de contrôler tous les pratiquants, laissant ainsi place à de nombreux trafics, mais les oiseaux capturés, la plupart protégés, sont régulièrement mutilés sous prétexte de « tradition ». Ici écrasés par une pierre plate (appelée « tendelle » ou « lecque »), ailleurs collés à la branche sur laquelle ils se sont posés (gluaux), plus loin dans des filets (« pantes »), ou encore des cages grillagées (matoles), et des lacets (tenderies) dont ils essayent de s’extraire. »
Espérons que la fermeté de l’application des engagements pris permettra de limiter le nombre d’ortolans qui seront tués cette année. La LPO note ainsi : « Un grand pas a été franchi avec cette annonce par le ministre en charge de l’Écologie. La LPO attend que l’État mette un terme au piégeage non sélectif de tous les oiseaux et en premier lieu celui des ortolans et des pinsons dans le département des Landes.«
Notre ministre de l’écologie en l’occurrence n. hulot amuse la galerie avec des pipis de chat, par contre on ne l’entend pas beaucoup disserter sur les œufs contaminés au Fipronil, pas plus que sur l’harmonisation des règles sanitaires en Europe, la ou tous les pays font se qu’ils veulent, la il y a du grain à moudre, en France on impose de règles drastiques à nos agriculteurs et on laisse entrer dans notre pays des produits à bas coût impropres à la consommation, surtout quand on voit les conditions de l’élevage, de culture dans certains pays de l’est, même en Espagne, Italie ou ailleurs. Une honte!!!!!!!
Pas facile à comprendre tout ce que vous écrivez mais traiter de « pipis de chat » la défense de la biodiversité et de la faune sauvage ! Si Monsieur Hulot doit s’intéresser au scandale du Fipronil, il doit le faire pour que cesse l’élevage en batterie champ fertile pour ce genre de problème et générateur de souffrances animales certaines. Mais, je crains fort que, de toute façon, Monsieur Hulot ne puisse rien à faire dans aucun des dossiers qu’il a ouvert : ils le dépassent et il n’a nullement la volonté de faire quoi que ce soit, étant entré dans ce gouvernement en connaissance de cause. Parole, parole, parole…
Mieux connaître l’ortolan , c’est dans l’encyclopédie ; mais mieux connaître N Hulot c’est ici :
realitesroutieres.fr/les-vacances-de-mr-hulot-1018/