Cette fois, c’est une victoire définitive qu’a remportée la Ligue de Protection des Oiseaux face au braconnage et au trafic d’oiseaux.
Chasse à l’ortolan – Douze braconniers définitivement condamnés
Une de plus plus, mais pour de bon : la Cour de Cassation vient enfin de confirmer la condamnation de douze braconniers d’ortolans(1). La LPO « se réjouit de cette jurisprudence de la Cour de cassation qui clôture ce dossier de l’ortolan. Une nouvelle bataille gagnée pour notre association, qui compte bien obtenir la fin de tous les piégeages non-sélectifs (glu, matoles…) malheureusement encore admis par la France. »
Ces douze braconniers avaient déjà été condamnés en première instance par le tribunal correctionnel de Dax en 2017, puis de nouveau par la Cour d’Appel de Pau, il y a un an. Pour la LPO, « cette décision de la Cour de Cassation vient confirmer à nouveau que la soi-disant ‘tolérance’ qui avait malheureusement servi de prétexte aux malversations des braconniers pendant des décennies n’a pas de fondement juridique ».
Des pièges traditionnels encore autorisés
« Les dérogations autorisant le piégeage des oiseaux sous prétexte de tradition sont la porte ouverte à tous les trafics, estime Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO et figure tutélaire de la protection des oiseaux. Les pièges sont en vente libre et la police de la nature ne connaît pas tous les sites de piégeages. Comment alors l’État peut-il contrôler le respect des quotas et des espèces autorisées ? Il est plus que temps que ces pratiques cessent ».
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Face au piégeage non sélectif, la LPO a d’aillleurs récemment porté plainte contre la France pour non-respect de la Directive oiseaux de l’Union Européenne.
Les matoles, ces pièges traditionnels en grillage, sont toujours autorisées par dérogation dans quatre départements du sud-ouest (Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques) officiellement pour piéger les alouettes, alors que l’alouette des champs a déjà perdu 30 % de ses effectifs en 15 ans.
Les équipes de la LPO ont constaté sur le terrain que ces matoles étaient en fait utilisées pour capturer d’autres oiseaux tels que les pinsons (consommation personnelle, restauration comme pour l’ortolan), mais aussi des oiseaux chanteurs, comme les linottes ou les chardonnerets.
Illustration bannière : Ortolan perché sur une branche – © Pavlona Svetlana
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