Ce week-end, la Braderie de Lille attirera près de deux millions de personnes. Et comme chaque année, près de 500 tonnes de moules y seront dégustées. Mais que faire des coquilles ? Une start-up a une idée et ce n’est pas la seule…
Les coquilles de moules de la Braderie de Lille seront transformées en carrelage
La Braderie de Lille, la plus grande d’Europe, reprend ses quartiers ces samedi 1er et dimanche 2 septembre 2018. Et qui dit braderie de Lille, dit tonnes de moules avalées. Plus de deux millions de personnes sont attendues pour ce vide-grenier géant, où 6.000 vendeurs proposent leurs bonnes affaires. Et si la ville avait souffert de l’annulation, en 2016, pour risque d’attentat, cette édition 2018 propose un parcours plus grand.
Et pour la première fois dans l’histoire de la braderie de Lille, les coquilles de moules jetées par les restaurateurs dans les rues de la ville vont être collectées et recyclées.
Près de 200 tonnes de coquilles de moules transformées
En effet, une jeune entreprise locale, Etnisi, souhaite transformer ces déchets en dalles de carrelage. L’entreprise, fondée en 2017, donne une seconde vie aux déchets et plus particulièrement à ceux d’origine industrielle.
Une belle occasion lui est donc donnée avec cette braderie d’exploiter une nouvelle ressource. « Les coquilles de moules sont un symbole de la braderie. La mairie nous permet de les revaloriser », indique Espérance Fensy, le créateur, dans les colonnes du Parisien. Et chaque année ce sont tout de même près de 500 tonnes de mollusques qui sont dégustées par les visiteurs. Sur cette quantité, la start-up pourrait récupérer environ 200 tonnes de coquilles.
Les coquilles de moules seront ensuite lavées puis broyées. Selon Etnisi, il faut entre trois et cinq kilos de coquilles pour fabriquer une dalle de carrelage rectangulaire. Impossible de savoir quelle quantité exacte de matière première sera récupérée. Si l’entreprise ne se hasarde pas à évaluer sa production future, une chose est sûre, le carrelage issu des coquilles de moules consommées lors de la braderie sera vendu environ 45 euros le mètre carré.
À Caen, des lunettes de soleil sont déjà fabriquées à partir de coquilles
Et ce n’est pas tout ! Changement de région pour le Calvados. Un laboratoire près de Caen a développé la matière de ses lunettes de soleil à partir de coquilles d’huîtres, de moules et de Saint-Jacques, tout droits venues de Normandie. Cet accessoire estival a été inventé par les deux créateurs de la marque Friendly frenchy, Sandrine Guyot et Laurent Pezé.
Cette marque utilise donc des matériaux naturels. Pour rappel, la plupart des lunettes de soleil sont réalisées à base de ressources fossiles comme le pétrole et sont fabriquées en Asie, ce que voulaient éviter les deux créateurs.
Un des gros avantages de ces lunettes innovantes est leur poids : elles sont 30 % plus légères que des lunettes de soleil classiques. Quant au prix, il faut compter entre 80 euros pour les premiers prix et 115 euros pour la gamme supérieure.