Au mois d’août 2017, la Seiche avait été envahie de résidus de lactose, suite à un rejet inhabituel de matière organique en provenance d’une usine filiale de Lactalis. Sur plus de 8 km, d’Esse à Amanlis, plusieurs milliers de poissons, dont des brochets et des anguilles, deux espèces protégées, avaient été retrouvés morts !
Pollution Lactalis : des milliers de poissons, mammifères et batraciens morts dans la Seiche
Après un incident sur la ligne de production de l’usine de la société laitière de Retiers, filiale du groupe Lactalis, le 18 août 2017, la Seiche avait été gravement polluée. Plusieurs tonnes de poissons, mammifères et batraciens avaient été retrouvés morts.
Les poissons seraient morts à cause d’un manque d’oxygène dans la rivière, une situation empirée par la sécheresse et les bas débits de cours d’eau cette année-là. L’enquête a permis de déterminer qu’aucune espèce n’a survécu au déversement d’eaux polluées par des résidus de lactose. D’autre part, il apparait que la société laitière avait « tardé à réagir et à prévenir les services de l’État ».
Il faut rappeler que l’incident sur la ligne de production a eu lieu le 18 août, et que les services de l’État ont eu connaissance de la pollution, quatre jours plus tard, le 22 août.
La Seiche à l’agonie – aout 2017 from Eau & Rivières de Bretagne on Vimeo.
Lactalis est reconnue coupable d’une faute « au minimum de négligence »
Après avoir constaté les dégâts engendrés par cette pollution, la fédération de pêcheurs d’Ille-et-Vilaine, Eaux et Rivières de Bretagne et Vitré Tuvalu mais également 4 autres associations avaient porté plainte contre l’entreprise.
Une enquête avait été ouverte pour déterminer les circonstances de la pollution et savoir comment la situation a été gérée par les dirigeants. Près de 2 ans après les faits, le 7 mai 2019, le tribunal correctionnel de Rennes a convoqué le directeur de la société laitière de Retiers ainsi que le responsable de l’entreprise SPX Flow Technology, qui installait une nouvelle lactoserie dans l’usine au moment des faits.
Dans son jugement, le tribunal a estimé que la pollution de la rivière était due à l’inaction de la société. En effet, les employés et dirigeants avaient été avertis, les 17 et 18 août 2017, « d’incidents ayant entraîné des rejets de lactose dans le réseau de la station d’épuration ». Il condamne Lactalis au paiement d’une amende de 250.000 euros et de 70.000 euros d’indemnités aux sept associations s’étant constituées partie civile, en réparation des préjudices matériels et moraux subis. SPX Flow Technology a été relaxée…
Lire aussi : Focus sur les géants de l’industrie laitière française
Dans son réquisitoire, le procureur de la république a estimé que : « Quand on est une entreprise comme Lactalis on devrait disposer de techniques et de moyens financiers pour éviter un tel incident ». Cette pollution de rivières par un laiterie n’est pourtant pas un cas isolé puisque des faits similaires ont été constaté récemment en Isère et en Auvergne !
Article mis à jour et republié
Illustration bannière : capture d’écran Viméo
A lire absolument
condamnée* non ? (nouvelle laiterie –> condamnée)
On vie quand même dans un monde rempli d’hypocrite! Ils nous serve du lait sans lactose et le déverse dans dans les points d’eau. Et que va faire la justice? Rien. Pourtant on n’aime bien donné l’impréssion aux autre que l’on a le cue propre en leurs donnant des leçons d’écologie.