Portions dans les assiettes : pas plus fiables
Les auteurs américains en concluent que l’alimentation en buffet est l’environnement «parfait » pour faciliter une consommation excessive d’aliments. Ils recommandent les restaurants qui servent des portions dans des assiettes.
Mais est-ce une bonne idée ?
Tout est une question de portion ! Sont-elles en quantité suffisante, pas trop grandes, ni trop petites, pour manger à sa faim ?
Le piège des portions pré-servies
Diliberti en 2004 a travaillé avec 180 clients habitués d’un restaurant. Il a fait changer les portions de pâtes servies, sans changer le prix, et sans en informer les clients : elles pouvaient passer de 250 g à 380 g.
Quand il a interrogé les clients pour savoir s’ils avaient noté une différence dans les portions, aucune personne parmi les 180 ne l’avait remarqué ! Or la portion la plus importante entraînait une augmentation de 43 % (+170 kcal) de l’apport énergétique du plat de pâtes et de 25 % (+160 kcal) de l’énergie totale du repas ! Cela signifie que le contenu d’une assiette pré-servie sert de référence, et que la quantité servie est celle qu’il faut manger. Là encore, pas de trace de la notion de rassasiement !
Donc même les quantités servies en assiette, si elles dépassent les portions «normales», peuvent entraîner une surconsommation alimentaire, et donc induire des risques de surpoids si elles sont pratiquées dans la durée.
Mais alors, quelle est la solution ? !
Les astuces pratiques pour ne pas manger trop au buffet
- Avant de mettre quelque chose sur votre assiette, considérez tout le choix disponible et faites le tour de tout ce qui est proposé.
- Ne vous asseyez pas face au buffet, mais tournez-lui le dos pour ne pas avoir l’esprit accaparé par la nourriture (autre que celle qui est dans votre assiette).
- Mangez sur une assiette plus petite.
- Mâchez chaque bouchée plus lentement, en y faisant attention.
- Ne vous forcez pas à toujours finir votre assiette.
- Quand c’est possible, préférez les baguettes à la fourchette.
La première chose qui me surprend, pour vos articles que je suis avec beaucoup d’intérêt, c’est que vous suggérez de ne pas finir l’assiette lorsqu’on n’a plus faim…ce n’est pas très écolo comme démarche. Le mieux, c’est de ne pas la remplir plus que de raison. Surveillant moi-même de près mon alimentation, je finis toujours mon assiette, même si je n’ai plus faim ou si ce n’est pas « régime ». En effet, le gâchis de nourriture demeure pour moi à éviter, surtout quand il ne compromet que mon petit confort !
Ensuite, je suis toujours surpris, étant très intéressé par les questions de nutrition, que vous n’abordiez pas ou peu les notions d’index et charge glycémiques. Ayant testé le régime alimentaire reposant sur ce principe, j’ai perdu beaucoup de poids et ai réellement l’impression de manger sans frustration. Je ne compte absolument pas mes calories, et je pense qu’il est plus important de parler de glycémie que de calories.
Il y a une chose à laquelle on pense peu ou pas: l’éducation!
J’ai été éduqué ainsi par ma mère, qui a connu enfant la 2nde Guerre Mondiale, de toujours finir mon assiette. Du coup, encore aujourd’hui, je me force à finir mon assiette. Mais je suis arrivé à moins saucer, et moins souvent, et à ne plus me resservir. Je m’autorise une pâtisserie par semaine au self du travail, je limite le plus possible la sauce qu’on me propose, je commence par une salade vert (il paraît que ça protège l’émail des dents) et je me suis mis au sport. Avec ça, je suis descendu de 86 à 76 kg en peu de temps, et même si j’ai repris 4 ou 5 kg depuis, ce qui m’importe c’est de ne pas cultiver ma bedaine.
Et tout ça sans régîme! Je préfère m’astreindre à un rééquilibrage alimentaire. Ca suppose moins de contrainte, moins de frustrations, donc un mental qui reste positif pour combattre sur le long terme.