La chenille de la pyrale attaque les buis depuis quatre ans et a déjà fait de gros ravages dans l’Hexagone. Pour l’Union des entreprises pour la Protection des Jardins et des espaces publics (UPJ), l’organisation professionnelle de référence en matière de jardins et d’espaces publics, la lutte contre la pyrale passe par la mobilisation de tous, jardiniers amateurs comme professionnels.
La pyrale dévorante fait des ravages dans les haies de buis sauvage
Avec les beaux jours, la pyrale du buis a fait son grand retour. La chenille de ce papillon venu d’Asie (Cydalima perspectalis) a été introduite sur le territoire français accidentellement en 2008 et depuis fait des ravages, notamment dans les haies de buis. Symbole des jardins à la française, le buis pourtant connu pour sa robustesse, ne peut pas résister à cet insecte ravageur.
Cette espèce invasive est en effet le bio-agresseur ayant occasionné le plus de dégâts dans les jardins et les espaces verts depuis quatre ans.
Très prolifique, la chenille peut engendrer trois portées en une seule année, d’où la nécessité de s’en débarrasser au plus vite. D’autant qu’elle agit sur tout le territoire français. D’une longueur de trois à quatre centimètres, elle est facilement repérable avec sa couleur verte lignée de noir. Elle s’attaque aux feuilles des buis sauvages comme à ceux des jardins, jusqu’au dépérissement de la plante.
La situation devient préoccupante en France et l’inquiétude a gagné les élus. Ainsi, plusieurs parlementaires sont mobilisés et un colloque a même été organisé par le député Philippe Folliot, le 4 juin 2018.
Utiliser des systèmes de piégeage faisant appel à des phéromones
Réunis à l’Assemblée nationale, des experts ont été conviés à débattre sur les enjeux et les problématiques liés à cette attaque sans précédent de la pyrale. S’il n’y a pas de solution miracle contre la propagation de cet insecte, il faut activer la recherche, publique et privée, pour trouver des variétés plus résistantes de buis et de nouvelles solutions.
De son côté, l’UPJ propose d’avoir recours à des solutions de bio-contrôle à base de Bacillus thuringiensis (un bacille Gram positif aux propriétés insecticides), et des produits phytosanitaires plus conventionnels, mais il faudrait faire vite, puisqu’ils seront retirés de la vente aux particuliers début 2019.
Ces options peuvent être combinées avec des systèmes de piégeage faisant appel à des phéromones, afin de prévoir la ponte et d’adapter au mieux les dates de traitement. Nicolas Marquet, Directeur général de l’UPJ, fait le point sur la situation : « face au danger qui menace aujourd’hui un des symboles du patrimoine végétal français, la prise de conscience doit être générale et mobiliser tous les acteurs et notamment les jardiniers, d’autant qu’au-delà de la pyrale, les autres maladies de dépérissement du buis créent elles aussi des dommages considérables en l’absence de solution efficace à ce jour ».
L’association donne des conseils aux jardiniers pour lutter contre la pyrale du buis sur le site www.cliniquedesplantes.fr
Illustration bannière : Les jardins du château de Marqueyssac – © csp / Shutterstock
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pff attention à cet article il propose comme solution d’utiliser des pièges à phéromones et de l’insecticide qui va être interdit en 2019, pour rappel le but de sauver une espèce en l’occurence le buis n’est pas d’en éliminer des tas d’autres car oui les pièges à phéromones et l’utilisation d’insecticide va mettre en péril la survie des espèces d’insectes de papillons par exemple de chez nous, ce type de piège ou les insecticides ne visent pas seulement la pyrale chinoise mais bien toutes les chenilles des papillons sauvages d’ici …