La biodiversité a son actualité ! Découvertes, projets, programmes, inventions, etc. dans un monde qui bouge à toute vitesse, la faune, la flore et les milieux dans lesquelles elles évoluent nous en révèlent tous les jours un peu plus.
Des albatros contre la pêche illégale
Suivis depuis bientôt cinquante ans, le programme de recherche sur la famille d’oiseaux la plus menacée du monde (sur 22 espèces d’albatros, 18 sont menacées ou en danger d’extinction) a donné naissance à une initiative des plus étonnante mais qui semble vraiment porteuse.
Des grands albatros (Diomedea exulans), aussi appelés albatros hurleurs, vont être équipés de balises radar dernier cri pour détecter… d’autres radars.
En effet les radars des bateaux que ces albatros survoleront seront enregistrés ce qui permettra de définir l’emplacement de ces bateaux de pêche et de savoir s’ils sont effectivement en droit de prélever dans le stock de poissons ou non.
Avec des ailes d’une envergure pouvant atteindre 3.1 mètre et un poids moyen de 8 kg, cet albatros peut aisément affronter des vents pouvant atteindre 160km/heure. Des caractéristiques physiques toutes indiquées pour voler partout et par tout temps qui font de lui un « espion » idéalement efficace contre la pêche illégale !
Morts de 2 rhinocéros noirs réintroduits
Le rhinocéros noir (Diceros bicornis) avait disparu du Tchad depuis plus de 45 ans avant une réintroduction de 6 spécimens en mai de cette année. Projet lancé par des parcs d’Afrique du sud en collaboration avec les gouvernements tchadien et sud-africain, la réintroduction doit permettre la création d’un nouveau foyer de population de rhinocéros noirs dans cette partie du sud-est tchadien.
L’ONG African Parks a cependant précisé que ces 2 rhinocéros n’ont pas été braconnés même si la véritable cause de leurs morts n’est pas encore connue. En effet cette partie du Tchad a fait l’objet d’un intense travail de lutte contre le braconnage qui a réellement porté ses fruits.
Avec 1.900 spécimens évoluant en Afrique du sud, on ne peut que continuer à encourager ce pays à continuer ce type d’initiative en espérant qu’elles porteront leurs fruits pour cette espèce emblématique.
3e espèce d’Orang-outan : à peine découverte, déjà menacée
Les indices de présence d’une 3e espèce d’orang-outan sont apparus en 1997 quand une université australienne s’est penchée sur certaines archives. En 2013, confirmation de cette découverte était donnée par l’étude d’un cadavre d’orang-outan. Une prospection de terrain plus tard avec un travail mené par une équipe de recherche internationale et en 2017 est confirmée la découverte de cette nouvelle espèce de grand singe ce qui n’était pas arrivé depuis 1929 !
Notre planète compte donc une 3e espèce d’orang-outan, les Pongo tapanuliensis avec un effectif d’environ 800 spécimens.
Mais tout ceci était sans compter sur le projet pharaonique de la Chine et de sa « nouvelle Route de la Soie » ou OBOR, qui voit naître de multiples projet d’aménagements dans près de 70 pays. En Indonésie, c’est un projet de barrage électrique qui rognerait grandement sur les maigres 1000 kilomètres carrés de territoire des orangs-outans de Tapanuli.
Rappelons que les forêts Sumatra sur l’archipel indonésien qui sont l’habitat principal de tous les orangs-outans, ont déjà perdu près de 70 % de leur superficie. L’Indonésie est en effet le champion mondial de la déforestation avec près de 900.000 hectares de forêts perdue tous les ans.