Depuis quelques années, les boissons énergisantes apparaissent comme la panacée de tous les maux, surtout pour les étudiants durant les périodes d’examens : elles permettent de rester éveillé et de se concentrer. Mais en réalité, il faudrait plutôt préférer le chocolat, qui, lui, a un réel effet bénéfique sur le cerveau grâce à la présence de flavanols (qu’on peut même trouver ailleurs, si le cacao n’est pas votre tasse de thé).
Les flavanols contenus dans le cacao influencent l’oxygénation du cerveau
Dans une recherche publiée sur la revue Scientific Report repérée par Futura Science, une équipe de chercheurs a voulu tester l’effet du cacao sur le cerveau… ou en tout cas prouver une thèse : le cacao aurait des effets bénéfiques sur la matière grise(1). Objectif, comme toujours, ouvrir de potentielles nouvelles voies de recherche pour lutter contre les maladies neurodégénératives. Et, en particulier, s’intéresser à certaines molécules présentes dans le cacao : les flavonoïdes flavanols.
Les chercheurs ont donc préparé deux boissons, une enrichie en flavanols et l’autre moins riche, et les ont fait boire à des volontaires. Ils ont attendu deux heures, le temps que les flavanols fassent effet, et ont mené une série de tests pour en voir l’impact sur l’organisme… et sur les fonctions cognitives.
Une meilleure oxygénation du cerveau… et un bienfait sur la capacité de concentration
Le premier test a permis aux chercheurs d’analyser l’augmentation de l’oxygénation du cerveau en condition d’hypocapnie (pression partielle sanguine en CO2 inférieure aux valeurs normales).
Ils ont découvert que les personnes ayant bu du cacao enrichi en flavanols mettaient, en moyenne, trois minutes à atteindre 90 % d’oxygénation du cerveau. Les autres participants y mettaient plus de 4 minutes, prouvant, de fait, l’effet bénéfique des flavanols.
Mais là où cette recherche peut avoir une application de tous les jours, c’est au niveau de la concentration. Les participants ayant absorbé plus de flavanols ont mieux réussi le test de concentration appelé « double Stroop », connu pour demander un important effort au cerveau. À noter que lorsque le test cognitif était plus simple, aucune différence entre les participants ayant absorbé, ou non, des flavanols n’a été observée.