Les cadeaux de Noël remontent au XIIIe siècle. Dans le monde chrétien, l’échange de cadeaux à la période de Noël daterait cette période, et ferait semble-t-il référence aux offrandes des bergers et des mages venus saluer l’enfant Jésus. Le jour choisi pour offrir – et recevoir – les présents varie d’ailleurs considérablement d’un pays, et parfois d’une région à l’autre.
Ainsi, même si on évoque surtout la nuit du 24 ou le matin du 25 décembre pour gâter ceux que l’on aime, c’est parfois Saint Nicolas qui apporte les cadeaux, le 6 décembre déjà, ou alors Sainte Lucie le 13. D’autres attendent le jour du Nouvel An, d’autres encore celui des Rois.
L’Italie, championne des cadeaux
Les grands gagnants de toutes ces variantes ? Incontestablement les enfants italiens dont les parents respectent toutes les traditions : Saint Nicolas (le 6 décembre) ou Sainte Lucie (le 13) distribuent traditionnellement friandises, biscômes ou autres petites attentions.
Le 24 ou le 25, toujours très attendu, Babbo Natale, le Père Noël, fait sa tournée, avec des cadeaux plus conséquents. La veille du 6 janvier, c’est la fée Befana qui termine les festivités en passant pendant la nuit déposer bonbons et autres douceurs pour les enfants sages, et, selon la légende, du charbon pour les autres. Histoire sans doute de bien disposer la fée, certains déposent d’ailleurs un fruit à son intention, à côté des chaussettes destinées à recevoir les bonbons.
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Les sacrifices, ancêtres des cadeaux de Noël ?
Qu’elle soit aujourd’hui associée à Saint Nicolas, au Père Noël ou aux Rois mages, la tradition d’échanger des cadeaux en fin d’année trouve ses origines bien avant notre ère. Ainsi, on retrouve déjà la coutume dans la Rome antique, lors des Saturnales, de grandes réjouissances dédiées au dieu Saturne et à la liberté, qui se déroulaient chaque année entre la mi-décembre et début janvier.
Elle avait d’ailleurs probablement elle-même pour origine les sacrifices offerts aux dieux lors du solstice d’hiver, dans l’espoir d’être protégé des mauvais esprits et d’avoir de bonnes récoltes pendant toute l’année suivante. La tradition des cadeaux de Noël a donc une très longue et très vieille histoire.
Qu’en est-il de l’origine de Noël, du sapin, de la bûche ?
Il était une fois, il y a fort longtemps … une fête païenne, célébrée de différentes manières selon les endroits, pour accueillir le solstice d’hiver. Dans la Rome antique, par exemple, de grandes réjouissances, les Saturnales, dédiées au dieu Saturne et à la liberté, se déroulaient chaque année entre le 17 et le 24 décembre.
L’échange de cadeaux faisait déjà partie de la coutume, mais ce n’est que bien plus tard que la fête païenne qui marquait le solstice est devenue Noël. Il faudra attendre 3 siècles après le début de notre ère pour que Noël soit reconnu comme fête religieuse officielle, commémorant la Nativité, et deux siècles encore pour qu’elle soit généralisée.
Pas de véritable Noël sans arbre de Noël
Il est temps ensuite de fêter Noël, avec tout ce que cette fête signifie de chaleur, de partage et de convivialité, indépendamment des convictions religieuses de chacun, et de se réunir pour cela autour du fameux sapin.
L’arbre de Noël, qui apporte sa petite magie à chaque fin d’année, que ce soit en le décorant ou en l’admirant, semble bien être un mélange de traditions païennes et chrétiennes.
Bien avant le début de notre ère, donc avant la naissance de Jésus-Christ, les Romains décoraient déjà leurs maisons de lierre, de différents feuillages et de branches de houx, à l’occasion des Saturnales, ces grandes fêtes en l’honneur de Saturne, qui se déroulaient entre le 17 et le 24 décembre.
Toujours selon une très ancienne tradition, les peuples nordiques, eux, plantaient un sapin devant leur maison à l’occasion de fêtes très débridées, données en l’honneur de certains dieux. Ces fêtes de Jul, puisque tel était leur nom, se déroulaient aux alentours du solstice d’hiver.
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Dans d’autres régions de l’Europe, on décorait les portes et les fenêtres, mais aussi les plafonds et les miroirs de lierre. Par ailleurs, on retrouve chez de nombreux peuples, Celtes en tête, le culte de l’arbre sacré, symbole de l’arbre de vie.
Notre actuel sapin de Noël est certainement le descendant d’un mélange de ces différentes coutumes. Il symbolisait lui aussi l’arbre de vie, et ses premières décorations étaient donc tout naturellement des pommes. Et ce n’est finalement qu’au 18e siècle que l’arbre de Noël fit en tant que tel son entrée dans les églises.
Les pommes firent peu à peu place à diverses friandises. Les bougies, initialement au nombre de douze, une par mois, se multiplièrent (et avec elles les risques d’incendie : prudence toujours). Puis, selon les régions et les modes, les sapins s’ornèrent de figurines en paille ou de boules colorées, de guirlandes, de petits cadeaux à distribuer… bref de toutes les décorations que l’on connaît aujourd’hui.
La bûche n’a pas toujours été sucrée
Quant à la fameuse bûche de Noël, qui ne saurait manquer sur aucune table, elle est aussi reliée à un rite païen. Autrefois, pour avoir une bonne récolte l’année suivante, la coutume voulait que l’on place dans l’âtre une très grosse bûche, de préférence d’un tronc d’arbre fruitier, qui se consume le plus lentement possible, l’idéal étant qu’elle puisse durer jusqu’au passage de la nouvelle année. Dans ce but, elle était traditionnellement bénie juste avant l’allumage avec une branche de buis ou de laurier.
En région viticole, la bûche était même arrosée de vin, pour assurer de belles vendanges. Comme on lui attribuait des vertus magiques, ses cendres étaient ensuite parfois réparties, pour améliorer les récoltes mais aussi pour protéger la maison et ses habitants.
pourquoi le sapin ? Parce qu’il symbolise la continuité sans faille de la vie étant donné qu’il ne perd pas ses épines en hiver. En quelques mots : il est le seul arbre qui ne meurt par l’hiver. Quant à la bûche, elle était replacée, chaque année au soltice d’hiver, dans la cheminée avec pour mission de ne pas laisser la flamme s’éteindre jusqu’à la fin de l’année suivante. En fait, les êtres humains, en voyant décliner le soleil -véritable source de vie – dans le ciel, étaient très angoissés. Mais ils ont fini par constater qu’après le 21 Décembre -le solstice d’hiver- il remontait dans le ciel. La vie revenait donc, avec tous ses espoirs de survie… Voilà ce que fête Noël, chaque année, le retour de la lumière, de la vie. C’est une très ancienne fête païenne à laquelle différentes religions ont donné un sens.
L’arbre de Noël est apparu pour la première fois dans la ville de Séléstat, située dans le Bas-Rhin. 🙂
Je rajoute un peu d’alcool sur le feu… La coutume en Provence, veille de l’an nouveau. On mettait une bûche, effectivement, que l’on arrosait d’un alcool, en y mettant le feu, et en prononçant la phrase : « A l’an qué ven » (à l’année qui vient) !