Les Californiens se sont récemment mis d’accord à 52 % pour le financement d’un important projet de train à grande vitesse. Celui-ci aura pour vocation de relier San Francisco à Los Angeles en 2h38, puis San Francisco à San Diego en moins de 4h. Un projet titanesque pour un Etat déjà très écolo.
Une ambition représentant tout de même aux alentours de 33,5 milliards d’euros pour 1300km de voies et nécessitant environ neuf ans de travaux. Les habitants autorisent donc l’endettement de l’Etat en cédant 8 milliards en obligations d’Etat pour financer le projet.
- La Californie est la 12ème source d’émissions de gaz à effet de serre sur Terre.
- 41 % de ces émissions sont causées par les transports.
Arnold Schwarzenegger, gouverneur de Californie, soutient avec ferveur ce plan en déclarant qu’il entraînerait "une amélioration de la qualité de l’air, une réduction des émissions des gaz à effet de serre, une décongestion du trafic autoroutier et une meilleure mobilité".
- Ce nouveau TGV devrait permette de réduire les émissions de l’Etat de 5,5 millions de tonnes de CO2 par an.
- Actuellement, les Américains ne disposent que d’une seule ligne à grande vitesse, entre Washington et New York.
Tandis que certains se montrent sceptiques envers ce projet en déclarant que les Californiens préfèrent se déplacer en voiture au sein de l’Etat, Robert Cruickshank, professeur de Sciences Politiques et défenseur du projet, précise que le seul problème est que l’Etat a abandonné ses projets ferroviaires dans les années 1950 et 1960 pour instaurer des autoroutes.
Pour lui, le train à grande vitesse aura un impact très positif quant à la croissance économique de l’Etat en créant 160 000 emplois rien que pour les chantiers. De plus, il est prévu un prolongement jusqu’à Sacramento et San Diego et d’autres projets à travers le pays. L’objectif étant également de devenir la référence aux Etats-Unis.
Pour lancer cet ambitieux projet, qui permettrait de transporter 117 millions de passagers annuellement d’ici
2030, la Californie compte sur des investisseurs privés et naturellement sur le nouveau président des Etats-Unis, Barack Obama, qui soutient les transports en commun.
Patrick Kron, le PDG du groupe Alstom, fabricant du TGV, a qualifié de
"bonne nouvelle" le vote des Californiens. "Cela confirme que les
infrastructures ferroviaires restent une priorité, y compris dans un
environnement financier qui n’est pas extraordinairement favorable", s’est-il enthousiasmé.
Il n’y a "aucune raison que nous ne nous placions pas sur ce projet",
a-t-il insisté estimant que les Californiens avaient pris en compte le sens de
l’Histoire et "les problèmes d’énergie et de pollution".
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Article rédigé par Elwina, novembre 2008