Ses 27.000 canards étaient menacés d’abattage du fait de leur odeur : un agriculteur a eu l’idée de les parfumer à la framboise…
Des brumisateurs d’huile essentielle
On croirait à une plaisanterie, mais c’est tout à fait sérieux : près de Talmont-Saint-Hilaire, en Vendée, le gérant d’un camping voisin d’un élevage de canards, gêné par des odeurs, a fini par saisir le tribunal des Sables-d’Olonne. La justice lui a demandé soit de remédier sous huit jours aux effluves dégagées par son élevage de canards, insupportables pour les visiteurs du camping, soit de faire abattre ses 27.000 palmipèdes.
Pour éviter d’en arriver là, l’agriculteur a donc trouvé en urgence une solution très originale : faire appel aux huiles essentielles. Des brumisateurs d’huile essentielle vont donc diffuser un parfum de framboise pour couvrir les mauvaises odeurs causées par l’élevage.
Et si la framboise ne convient pas au voisinage, l’éleveur est prêt à passer… à l’eucalyptus.
Des bâtiments en thermodynamie
Un tel système est déjà utilisé en Bretagne pour neutraliser les odeurs d’un élevage de porcs. L’agriculteur a donc dû investir 22.000 euros en urgence pour implanter des brumisateurs dans ses bâtiments modernes en thermodynamie. Les huiles essentielles sont pulvérisées directement dans les hangars. Un système de ventilation permet aux canards de continuer à respirer normalement, l’huile essentielle n’ayant a priori pas d’impact sur leur santé.
Au-delà du côté pouvant prêter à sourire de ces canards à la framboise, cette affaire pose la question, après les bruits, des odeurs à la campagne… Tant les néo-ruraux que les professionnels du tourisme tiennent à une image idéale, voire idéalisée, des campagnes, sans accepter les facettes négatives du quotidien. Les récentes affaires autour de déjections d’abeilles et des chants de coq n’ont fait que le souligner. Reste maintenant au juge de trancher pour dire si l’odeur de framboise demeure ou non une nuisance.
Illustration bannière : Des canards menacés d’abattage © goodluz
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Depuis quand l’élevage intensif est une image de nos campagnes ?
Désolé c’est une image moderne du fric à tout prix (ce tunnels d’engraissement ont été installés pour le fils de cet agriculteur qui trouvera là des revenus sans trop d’efforts) et basés sur la souffrance animale.
Et ce n’est pas les huiles essentielles de framboises ou d’eucalyptus qui embelliront la vie de ces pauvres animaux !
Il ne faut pas confondre les animaux de bassecours (à l’ancienne) qui ont été une véritable image de nos campagnes (au passé)et les machines à fabriquer de la viande (du présent) et de maigre qualité!