Chaque année en France, près de 3.000 femmes sont touchées par le cancer du col de l’utérus. Pour éviter cette maladie, il existe plusieurs moyens de prévention. Le plus connu est le frottis même s’il n’est pas, selon le collectif « HPV maintenant ! », le plus fiable.
Le cancer du col de l’utérus fait 1.100 victimes par an
Alors que nous sommes en pleine semaine européenne de prévention du col de l’utérus, il est important de faire le point sur cette maladie. Chaque année en France, près de 3.000 femmes sont touchées par le cancer du col de l’utérus. Selon Santé publique France, elle serait à l’origine d’environ 1.100 décès par an. Un cancer meurtrier mais « évitable » grâce à différents moyens de prévention.
Pour les adolescents, il est possible de se faire vacciner contre les infections à papillomavirus humains (HPV), quel que soit son genre. Il existe aussi le frottis cervico-utérin (FCU), l’élément clé du programme national de dépistage organisé du cancer du col de l’utérus. Cependant, ces deux moyens de prévention du col de l’utérus sont les plus connus mais pas les seuls.
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Un test qui détecte presque toutes les lésions précancéreuses
Plus performant et plus fiable que le frottis : le test HPV. Il est d’ailleurs recommandé en première intention par la Haute Autorité de Santé pour les femmes de plus de 30 ans depuis juillet 2019. Selon le docteur Joseph Monsonego, ce test « n’ignore pas de lésions précancéreuses dans plus de 99 % des cas, presque 100 %, » peut-on entendre dans un reportage réalisé par Télématin.
Ce qui n’est pas le cas du frottis qui, « dans environ 20 à 30 % des cas, » ne détecte pas les lésions précancéreuses. Cela signifie donc que certains frottis peuvent s’avérer de « faux négatifs » et que des femmes peuvent développer un cancer du col de l’utérus malgré des résultats rassurants.
Réorganiser le dépistage
« Une crise humaine et sanitaire, » selon le collectif « HPV maintenant ! » qui regroupe des patientes, des médecins et des biologistes. Il estime que « chaque jour de retard dans la mise en place du test HPV en dépistage primaire est une perte de chance pour 30 femmes dépistées par jour ».
Face à cette situation, le collectif a demandé au ministère de la Santé de modifier l’arrêté du 4 mai 2018 qui organise le dépistage systématique du cancer du col de l’utérus chez les femmes de 25 à 65 ans. Aujourd’hui, il est recommandé de réaliser un frottis tous les trois ans. Cet examen est remboursé à 100 % par la Sécurité sociale.