Le cancer touche 8.100 personnes et coûterait plus de 500 millions d’euros chaque année en France. De plus, le traitement ne guérit pas forcément mais transforme « progressivement le cancer en une maladie chronique », a récemment avoué un laboratoire.
Des traitements au prix de 500 millions d’euros par an
Si les traitements contre le cancer sont aujourd’hui de plus en plus efficaces, leur coût a un impact considérable sur les comptes de l’Assurance maladie. Dernièrement, le Comité économique des produits de santé (CEPS), ainsi que le laboratoire BMS, se sont accordés pour fixer le prix de l’Opdivo, une immunothérapie contre le cancer disponible dans les hôpitaux français depuis 2014. Celui-ci devrait coûter entre 60.000 et 72.000 euros hors taxes, selon le poids du patient. Ce tarif peut paraître élevé, mais reste 30 % moins cher que son prix aux États-Unis.
Avant cet accord, le prix de ce traitement était fixé librement par le laboratoire et variait entre 66.000 et 79.200 euros. L’Assurance maladie devrait donc récupérer la différence entre le prix fixé en 2014 et le prix qui vient d’être obtenu. Actuellement, près de 8.100 malades sont concernés par ce traitement, qui est souvent leur dernier recours. Le traitement de la totalité des patients reviendrait donc à 500 millions d’euros par an pour l’Assurance maladie.
Des immunothérapies qui ne garantissent pas toujours la guérison des malades
Les coûts liés à la guérison du cancer pourraient encore augmenter. En effet, actuellement, seules trois indications ont été validées : le mélanome métastatique, le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) et le cancer du rein. BMS souhaite obtenir deux autres indications, pour le CBNPC « non épidermoïde » et pour le mélanome en association avec une autre molécule.
Aucune clause de performance n’impose au laboratoire de rembourser le prix de la molécule si le traitement ne fonctionne pas. Les immunothérapies sont des traitements qui ne garantissent pas toujours la guérison du malade, le laboratoire BMS reste prudent en indiquant qu’il souhaite d’abord « transformer progressivement le cancer en une maladie chronique ».
Illustration bannière : Opvidol, un traitement contre le cancer très dispendieux – © Kalinovskiy Shutterstock
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