En récoltant un million de signatures, Capri-Sun espère obtenir une dérogation auprès de l’Union européenne pour contourner l’interdiction des pailles en plastique. Cependant, cette initiative est critiquée pour son impact potentiel sur la pollution plastique et les océans.
Les pailles en carton sont moins pratiques et doivent être triées séparément
La marque Capri-Sun, célèbre pour ses gourdes de jus de fruits appréciées des enfants, a lancé une pétition demandant à la Commission européenne de réautoriser les pailles en plastique dans ses emballages. L’entreprise fait valoir que le retour de ces pailles faciliterait le recyclage, car les consommateurs pourraient jeter l’ensemble de l’emballage dans la même poubelle, simplifiant ainsi le processus de tri.
Depuis l’interdiction des pailles en plastique en 2021 par l’Union européenne, Capri-Sun a remplacé ses pailles par des versions en carton recyclable. Cependant, la marque affirme que ces pailles en carton sont moins fonctionnelles, difficiles à utiliser (car une paille en carton ne peut transpercer l’opercule) et nécessitent que l’emballage et la paille soient séparés pour le recyclage, ce qui est peu pratique pour les consommateurs. Capri-Sun fait valoir que son nouvel contenant est une poche en polypropylène (PP), plus facilement recyclable que ses anciens contenants, composés de plusieurs matériaux.
La pétition de Capri-Sun, un caprice selon l’UFC-Que Choisir
À ce jour, 140.400 personnes ont signé la pétition de Capri-Sun. Si cette pétition atteint un jour un million de signataires, la Commission européenne sera obligée de s’atteler à la question. Vu le faible nombre de signatures sur cette pétition (mise en ligne le 28 août 2024), on peut imaginer que cette campagne de lobbying a peu de chances d’aboutir. Mais elle aura sans doute été bénéfique pour Capri-Sun car elle aura du moins fait parler de sa nouvelle poche en polypropylène, plus écologique.
Cette démarche de Capri-Sun a suscité de vives réactions de la part d’associations. L’UFC-Que Choisir qualifie cette initiative de « caprice » et déplore le peu de considération de la marque pour les enjeux environnementaux actuels. La marque aurait pu mettre en place des pailles réutilisables par exemple. En effet, les pailles en plastique sont parmi les principaux déchets retrouvés sur les plages et dans les océans, contribuant à la pollution marine et à la disparition de la faune aquatique.
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