
Pas question de vous passer de votre dose quotidienne de café. Mais quid du degré de recyclabilité de vos capsules en tous genres ?
Un recyclage ancré dans les habitudes
Jadis, le café se préparait en quantité, moulu et passé dans un filtre en papier. Aujourd’hui la vague des capsules et dosettes a tout emporté sur son passage. Mais d’un point de vue, écologique, est-ce bien raisonnable ? Difficile de s’y retrouver en termes de recyclabilité entre les différentes marques. Après le recours à l’aluminium, pas si facile que cela à trier et recycler, l’heure est désormais aux alternatives biodégradables, entre papier et fibres végétales.
Selon un sondage réalisé par l’Ifop en 2023(1), si plus de huit Français sur dix consomment du café (84 %), près d’un consommateur de café sur quatre a recours à des capsules en aluminium (24 %). Le recyclage des capsules est bien ancré dans les habitudes d’un consommateur de capsule de café sur deux : 53 % les recyclent systématiquement, 17 % le font de temps en temps et seuls 20 % ne le font pas. Pour autant la moitié d’entre eux sait que les capsules en aluminium sont systématiquement recyclables.
Des capsules en aluminium pas si vertes
Dans les faits, les capsules à café en aluminium, telles celles de Nespresso ou Royal Café, ne sont au fond pas plus éco-respectueuses que celles en plastique. Certes, l’aluminium, recyclable à l’infini, est présenté comme un métal “éco-responsable”. Mais en réalité, selon les études réalisées par Zero Waste France, seulement 10 % des centres de tri sont équipés de machines à courant de Foucault permettant de récupérer automatiquement l’aluminium.
De plus, afin de parvenir à un recyclage total de l’aluminium, le parcours de vos capsules sera encore long : elles devront traverser pas moins de quatre pays avant d’être recyclées. Pays-Bas pour le nettoyage, Italie pour ôter la laque et fondre des lingots, Allemagne pour les transformer en feuilles, puis enfin Suisse pour fabriquer de nouvelles capsules. Et ce sans même souligner la pollution générée par l’industrie de l’aluminium.
Vers des solutions compostables
Quid des capsules en plastique, telles celles de Dolce Gusto, Lavazza ou Tassimo ? Elles ne sont recyclées que dans un quart des cas, comme les déchets plastique en France en général. Dorénavant, c’est donc la piste des capsules végétales qui prend son essor. Ainsi, quatre marques proposent des capsules directement compostables à la maison :
- Artisans du monde Éthiopie ;
- Auchan bio ;
- Lobodis Guatémala ;
- Nespresso Peru organic.
Une bonne solution pour les amateurs de café respectueux de la planète…
Toutefois, gare aux dosettes présentées comme pouvant être compostées chez soi : bien qu’elles soient en papier, elles ne sont en général pas pour autant en mesure de rejoindre votre bac à compost. Vous devrez les recycler via une collecte spécifique de déchets organiques – si tant est qu’il en existe une dans votre commune…
Sur le même sujet
A lire absolument





Beaucoup de confusion dans cet article ! Déjà, ne mélangeons pas les capsules qui sont encore très majoritairement en aluminium ou plus rarement en plastique et qui sont difficiles à recycler, avec les dosettes souples qui sont en fibres identiques au papier et beaucoup moins polluantes, tant au niveau de la fabrication que du recyclage. Quant au reste de l’article, je serais curieux de lire les études (sérieuses, vraiment?) qui concluent que le café filtre traditionnel est le procédé le plus nuisible à la planète ! Il faut cesser de prendre pour argent comptant les inepties dont les études, commanditées par les fabricants, inondent les consommateurs pour assurer les chiffres de vente… Un peu de réalisme, SVP !