Le CASA Poblano, restaurant solidaire et autogéré

Rédigé par Emmanuel Daniel, le 22 Jan 2014, à 9 h 57 min
Le CASA Poblano, restaurant solidaire et autogéré
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La renaissance du projet

etoilePas question de laisser tomber. Sur les 50 du début, ils n’étaient plus que 3. Mais Falko et ses derniers fidèles ont tout de même pu compter sur des soutiens nombreux : avocats, architectes ou ouvriers du BTP se sont engagés humainement pour que le projet se poursuive. Des concerts de soutien et des prêts accordés par diverses personnes de l’entourage ont permis de payer temporairement les factures.

Bon gré mal gré, le CASA Poblano a ouvert ses portes en 2011.

Depuis, avec le concours des associations, il revient petit à petit à la vie. L’objectif de départ reste inchangé : faire du CASA Poblano un espace ouvert que les usagers s’approprient. Ainsi, des salles sont mises à disposition de ceux qui ont des idées mais pas d’endroit pour les accoucher. Chacun est invité à y monter son activité (scènes ouvertes, conférences, cafés parents-enfants ou encore des ateliers de cuisine, de récupération ont déjà été organisés).

casa« Falko porte les valeurs du lieu depuis 10 ans, les bénévoles de l’association doivent prendre le relai et continuer de porter ces valeurs pour les faire perdurer » , estime Damien, membre de l’association C.A.S.A.

etoile143Depuis son ouverture, le CASA Poblano a réussi à attirer nombre d’associations locales (1)

 

manger-mieuxPour financer ses activités et payer le loyer, le CASA Poblano s’appuie sur son restaurant autant que possible végétarien, bio et locavore. Ce qui importe pour François, cuistot « pro mais bénévole »c’est « l’humain et le produit ». Ainsi il se fournit principalement auprès des jardins de Cocagne, jardins maraîchers biologiques à vocation d’insertion sociale et professionnelle.

Une carte végétarienne et … à la carte !

60 couverts en moyenne sont servis, mais « ce n’est pas encore suffisantOn fait des repas gastronomiques à des prix de prolos. Ça nous laisse peu de marge. On est plutôt mauvais en gestion »,s’amuse Falko.

  • Les mardi et mercredi soir, des repas bios à prix libres sont également organisés.« Cela permet à tout le monde de pouvoir manger un bon repas quoi qu’il arrive. Et quand de l’argent rentre, il peuvent donner un peu plus. Quand tu paies ton repas ici, tu sais que c’est un acte de solidarité, que ça permettra à d’autres de pouvoir manger », explique Damien.

On peut recevoir à CASA Poblano votre panier de légumes et fruits de saison, 100 % bio, frais et savoureux, avec les Paniers du Val de Loire !
JPEG - 65.5 ko Depuis la création de l’association C.A.S.A., 5 personnes en contrats aidés ont pu être embauchées.

  • Un soutien de poids pour l’organisation des repas et des multiples activités du lieu. Tout est rentré dans l’ordre au CASA Poblano ? Pas pour autant. Le restaurant n’est toujours pas à l’équilibre. Mais ce n’est pas ce qui préoccupe le plus Falko qui regrette que le restaurant phagocyte les activités du lieu. « J’ai l’impression de devenir commerçant », s’inquiète celui qui depuis 10 ans se bat pour créer un lieu militant.

Suite > Le Casa Poblano manque d’ancrage local

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Emmanuel Daniel est un journaliste indépendant de 25 ans qui s’intéresse particulièrement aux alternatives politiques et économiques au système actuel....

4 commentaires Donnez votre avis
  1. Depuis que le gérant du lieu a scandaleusement éjecté l’association employeur des salariés et animatrice du lieu, créée pour sauver celui-ci, nous, association CASA, tenons à préciser que ce gérant ne peut plus de prévaloir d’un espace autogéré, solidaire et culturel en continuant d’usurper l’identité de notre association. Le beau projet du CASA n’est plus porté par l’actuel lieu et nous nous organisons pour en perpétuer l’esprit dans une nouvelle aventure.

  2. Hélas, la belle aventure s’est lamentablement terminée : notre association (qui, employant jusqu’à 10 salarié-es -et ce n’est pas le gérant qui pouvait le faire- a permis le développement du restaurant, jusqu’à 100 couverts vers la fin), s’est retrouvée tricarde le 1er novembre dernier, sous prétexte de fin de bail et d’impossibilité de racheter le fond de commerce que le gérant voulait lui revendre. L’association CASA, indûment endettée, ses salariés licenciés, se débat dans ses problèmes, quand nous apprenons que le lieu n’a peut-être jamais arrêté de tourner…

  3. Bravo pour ce super projet et tous mes encouragements!
    J’aurais une suggestion à faire : dans les Instituts de Formation en Soins Infirmiers (écoles d’infirmiers) un stage de santé publique est planifié. Étant moi-même infirmière, je sais qu’en proposant ce lieu de stage à l’IFSI proche de chez vous, vous pourriez peut-être avoir du soutien pour inclure les habitants du quartier à votre action. Prenez contact avec le directeur des IFSI environnants. Qui ne tente rien n’a rien. Bon courage !

  4. Tous mes encouragements a l’équipe qui essaye d’instaurer d’autres
    rapports humains que ceux fondés sur l’argent et le superficiel!
    Tenez bon!

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