Carton rouge – Finissons-en avec l’insoutenable castration des porcelets

Dans la quasi-totalité des élevages de porcs, les cochons sont castrés sans anesthésie : une pratique pourtant évitable. Dites non à la castration des porcelets !

Rédigé par Pauline Petit, le 24 Oct 2019, à 13 h 00 min
Carton rouge – Finissons-en avec l’insoutenable castration des porcelets
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La dernière vidéo en date qui dénonce la souffrance animale dans les élevages est signée de l’ONG Welfarm. Elle montre des porcelets castrés à vif, hurlant de douleur. Une pratique généralisée dans les élevages porcins français.

La castration des porcelets, une pratique courante mais traumatisante

La castration des jeunes cochons n’est pas qu’une pratique de l’élevage intensif : presque tous les éleveurs porcins y ont recours, conventionnels comme bio ou Label Rouge. Ainsi, la vidéo a été tournée en caméra cachée dans un élevage de porcs IGP Jambon de Bayonne. Les membres de l’ONG Welfarm précisent : « En diffusant ces images, nous dénonçons Jambon de Bayonne qui a rendu cette mutilation obligatoire dans son cahier des charges. »

Des alternatives à la castration existent

La castration des porcelets est effectuée sur tous les mâles avant l’âge de huit jours. Elle est réalisée à vif, sans anesthésie ni traitement de la douleur. La souffrance des cochons dure plusieurs jours après cette opération.

La raison de ce traitement ? Pour éviter l’«odeur de verrat » des cochons non castrés, une odeur désagréable donnée à la viande. En réalité, cette odeur se retrouve très rarement : selon Welfarm, elle « concerne moins de 5 % des mâles, à condition qu’ils arrivent dans les mains d’un consommateur sensible à cette odeur sous forme de produit à cuire une seule fois. On voit donc bien la radicalité de la mesure par rapport au faible nombre d’animaux concernés. »

Les alternatives à la castration comme on la pratique actuellement

  • la castration sous anesthésie puis analgésie afin de limiter la douleur de l’animal est difficilement envisageable à grande échelle à cause des surcoûts économiques (intervention d’un vétérinaire, achat de produits vétérinaires…).
  • l’immunocastration qui retarde la puberté des cochons mâles et empêche l’apparition de l’odeur de verrat.
  • le sexage du sperme afin de ne sélectionner, faire naître et engraisser que des femelles.
  • des aliments pour les porcs qui diminuent l’apparition de l’odeur de verrat.
  • l’élevage de mâles non castrés.

Pourtant, des alternatives à la castration existent, qui sont courantes chez nos voisins européens. Ainsi, la castration à vif est presque inexistante en Espagne, au Royaume-Uni ou en Scandinavie. L’ONG Welfarm estime qu’il est possible de ne pas castrer les porcs sans pertes économiques pour l’éleveur. Ainsi, les carcasses où l’on détecte la fameuse « odeur de verrat » sont identifiées et réservées pour les plats cuisinés ou la salaison.

Le premier groupement d’éleveurs porcins français, Cooperl, a montré l’exemple en incitant les éleveurs à bannir la castration. 85 % d’entre eux y ont renoncé. À quand une interdiction de la pratique en France, comme s’y engage l’Allemagne à l’horizon 2021 ?

Pour signer la pétition de Welfarm contre la castration des cochons, rendez-vous sur stopcastration.fr

Illustration bannière : Porcelets dans un élevage – © Ggamies
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