Cette augmentation, qui concerne tant les assurances habitation que les biens professionnels, ainsi que les contrats vol et incendie, reflète la nécessité croissante d’adapter le régime d’assurance aux réalités du changement climatique. Elle suscite toutefois des réactions mitigées, entre la reconnaissance de sa nécessité et les inquiétudes quant à l’impact sur le pouvoir d’achat des ménages français.
Assurance habitation : la surprime « catastrophes naturelles » va quasiment doubler
Les sinistres causés par les catastrophes naturelles coûtent de plus en plus cher. Le ministère de l’Économie a donc décidé de revaloriser la surprime appliquée aux contrats d’assurance dommages habitations et biens professionnels : elle passera de 12 % à 20 %, tandis que celle des contrats d’assurance automobile augmentera de 6 % à 9 %. Cette mesure fait suite à la pression croissante des professionnels de l’assurance, confrontés à une augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles liées au dérèglement climatique.
Le régime, qui coûte actuellement environ 25 euros par an et par foyer, verra son coût moyen augmenter à 41 euros, selon Franck Levallois, directeur général de France Assureurs. Cette augmentation est perçue comme nécessaire pour rééquilibrer un système en déficit depuis 2015, exacerbé par des événements météorologiques de plus en plus fréquents et destructeurs.
Assurance des risques climatiques : les lignes vont bouger dans les prochaines années
La décision du ministère de l’Économie, bien qu’essentielle pour la pérennité du régime, soulève des inquiétudes. D’une part, les ménages français, déjà préoccupés par leur pouvoir d’achat, seront impactés par cette hausse. Bruno Le Maire, conscient de cette tension, a toutefois jugé l’augmentation nécessaire, bien qu’elle soit inférieure aux propositions initiales de la Caisse centrale de réassurance (CCR).
Au-delà de cette augmentation, l’attention se porte désormais sur les recommandations du rapport Langreney concernant l’assurabilité des risques climatiques, attendues pour fin janvier 2024. Ce rapport pourrait définir de nouvelles orientations stratégiques pour adapter le système d’assurance aux défis du changement climatique, soulignant ainsi l’importance d’une approche à long terme pour gérer les risques naturels dans un contexte de mutations environnementales rapides.
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