L’année 2018 aura été particulièrement éprouvante pour l’Humanité, confrontée à de nombreuses catastrophes naturelles. Des catastrophes dont le coût est évalué à 84 milliards d’euros dans un rapport de l’association humanitaire Christian Aid.
Catastrophes naturelles : un coût en constante augmentation
84 milliards d’euros : tel est le premier bilan purement comptable de l’année 2018, en terme de catastrophes naturelles, d’après le rapport de l’ONG Christian Aid, baptisé audacieusement « estimer le coût d’un an de dérèglement climatique ».
Les auteurs du rapport confessent eux-mêmes que le calcul sous-estime l’impact réel des différentes catastrophes, car il ne prend en compte que les pertes déclarées aux assurances, et non les conséquences directes ou indirectes des destructions ou pertes en vies humaines. Sachant que dans certains pays, rien n’est assuré ou presque, l’impact financier réel des catastrophes naturelles survenues au cours de l’année 2018 est nettement supérieur à cette première évaluation.
Ouragans et typhons ont coûté plus de 40 milliards d’euros
Les ouragans et les typhons sont montés sur les premières marches du podium des catastrophes les plus coûteuses. Florence et Michael, qui ont frappé les États-Unis, les Caraïbes et l’Amérique Centrale, ont ainsi coûté près de 30 milliards d’euros à eux deux.
Les États-Unis payent en apparence le plus lourd tribu en matière de catastrophes naturelles : en plus des ouragans, les incendies qui ont ravagé la Californie sont responsable de plus de 11 milliards d’euros de dégâts.
En Asie c’est au Japon que les catastrophes naturelles ont fait le plus de dégâts, avec un typhon responsable de plus de 200 décès, et de 11 milliards d’euros de dégâts. En Inde, les inondations ont fait plusieurs centaines de morts, obligé un million de personnes à se déplacer, et causé « seulement » 3,2 milliards d’euros de dégâts… indemnisés ou indemnisables. Autant dire que la facture est en réalité beaucoup plus élevée.
Catastrophes naturelles : la double peine pour les plus pauvres
En Europe, ce sont les épisodes de canicule et de sécheresse de cet été qui ont coûté le plus cher, là encore, parce qu’ils sont indemnisables en partie par les assurances, en partie par les Etats, par le biais de subventions et de déblocages de fonds d’aide spéciaux. La facture est évaluée à 6,6 milliards d’euros.
L’ONG Christian Aid rappelle que bien souvent, ce sont les plus pauvres qui sont les principales victimes des catastrophes naturelles. Pauvres qui sont les moins bien protégés, aussi bien sur le terrain, que juridiquement. En quelque sorte, victimes d’une double peine…
Illustration bannière : Inondations dans le Kerala en Inde – © AJP Shutterstock
A lire absolument
et ce n’est qu’un début ……..