Va-t-on bientôt pouvoir à nouveau manger du caviar d’esturgeon produit en France ? C’est bien possible car un projet de réintroduction de jeunes esturgeons dans nos cours d’eau a de vraies chances d’aboutir.
L’esturgeon sauvage de retour en France ?
On le sait la France est déjà un producteur de caviar, et serait même le second producteur mondial de caviar (et dans un contexte de toute petite production globale). Mais comme le commerce du caviar d’esturgeon sauvage est interdit. c’est la production de caviar d’élevage qui s’est développée.
Ainsi aujourd’hui il y a une petite vingtaine d’entreprises, surtout dans le Sud-Ouest de la France (Gironde, Périgord) et la Sologne, qui se sont lancées dans la La production de caviar d’élevage. D’ailleurs, il est possible de visiter certaines piscicultures, comme celle de Montpont-Ménestérol, en Dordogne, sans doute la plus connue, ou encore la manufacture Prunie
Un projet de recherche sur l’esturgeon sauvage
La biodiversité dans les cours d’eau français est à a peine. Plus largement, la plupart des espèces de poissons migrateurs, comme l’esturgeon, sont en danger du fait de la surpêche et de la dégradation de leurs habitats.
Alerté sur la diminution des captures d’esturgeons européens – Acipenser sturio – en Gironde, Irstea évalue dès 1975 l’état de la population girondine et confirme le risque d’extinction de cette espèce encore menacée aujourd’hui.
L’esturgeon, toujours menacé
30 ans de recherche ont permis des avancées considérables sur la connaissance de l’état de la population, des techniques d’acclimatation et de reproduction assistée pour repeupler le milieu naturel.
Depuis 2007, 1,6 million de jeunes esturgeons ont été relâchés dans la Garonne, la Dordogne et l’Elbe.
Pour renforcer les capacités de conservation de l’esturgeon européen, Irstea se dote d’une nouvelle installation « Sturio 2 », en appui à la station expérimentale de Saint-Seurin-Sur-l’Isle.
Ce dispositif unique en Europe permettra aux chercheurs de relever un nouveau défi : s’assurer de la survie de l’espèce face aux changements climatiques et à la pollution de l’eau.
Comprendre ce qui menace l’esturgeon
Pour relever ce défi, Irstea concentre ses recherches sur les stades larvaires et juvéniles des espèces migratrices, les plus sensibles du cycle de vie des poissons.
Les variations de température et d’oxygène, la présence de métaux lourds ou de substances médicamenteuses peuvent altérer leur développement et au-delà diminuer leur chance de survie dans le milieu naturel.
Le GIEC* a estimé que les températures de surface sont susceptibles d’augmenter de 1.1 à 6.4°C d’ici 2100.
Les équipes d’Irstea étudient ainsi l’effet des changements et du réchauffement climatiques et de la pollution sur la santé des esturgeons, et leurs capacités à s’adapter à ces changements.
Est-il trop tôt pour penser qu’on pourra bientôt déguster du « caviar sauvage » français ? Sans doute, mais cet espoir redevient tout à fait réaliste.
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Ces travaux de recherche de l’Irstea s’intègrent, depuis 2011, dans le Programme National d’Actions esturgeon européen porté par le Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie.
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C’est une trop bonne nouvelle ! Décidément on parle que du caviar en ce moment, ce matin sur mon portable j’ai lu un article sur le caviar neuvic journalduluxe.fr/caviar-neuvic-investissement/ je me suis vraiment rendue compte qu’en plus de tout ça, c’est devenu un produit vraiment attractif pour les investisseurs !! Vous verrez les chiffres dans l’article j’ai plus rien en tete mais c’était de la folie !
Bonjour.
C’est une excellente nouvelles, mais pourquoi ne pas permettre aux éleveurs d’esturgeons d’Aquitaine de faire des tests d’acclimatations dans leurs piscicultures également, pour étendre le champ d’expérience?.