Une enquête du magazine 60 millions de consommateurs, publiée le 30 novembre 2023, dévoile que les autorités ne savent pas vraiment comment gérer les produits à base de CBD. Des rappels massifs ont été lancés, sur des bases un peu étonnantes : un soi-disant seuil maximum d’exposition quotidienne au CBD. Un seuil qui… n’existe pas réellement. Explications.
Pas plus de 50 milligrammes de CBD par jour ?
Comme le révèle 60 Millions de consommateurs, des dizaines de rappels de produits à base de CBD ont été lancés, à la suite de contrôles menés par la Direction générale de l’alimentation (DGAL). La raison de ces rappels : « une exposition journalière supérieure à 50mg en cannabidiol », précise le magazine. Ce seuil est censé être la « dose recommandée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) ». Mais en réalité, cette dose n’a jamais été fixée : l’Efsa a « suspendu son évaluation » et « ne s’est pas prononcée à ce sujet », souligne l’enquête.
Or, c’est bien ce seuil qui a été mis en avant pour lancer les rappels. Selon le ministère de l’Agriculture, alors qu’il n’y a pas de « valeur réglementaire », l’objectif était de cibler les produits contenant le plus de CBD. Car, en réalité, le CBD n’est pas autorisé à la consommation, du moins sous certaines formes.
Des produits interdits mais commercialisés ?
Le problème, dans cette affaire, se situe au niveau de ce détail. Si le CBD est autorisé en Europe, il ne l’est pas totalement pour les denrées alimentaires. En fait, « seules les graines et les fibres de chanvre, ainsi que leurs produits dérivés, sont autorisées en tant que denrées alimentaires ou ingrédients de ces denrées », explique le magazine 60 Millions de consommateurs. Or, il n’était pas rare de trouver des produits destinés à l’alimentation à base d’huile ou de fleurs de CBD. Soit des produits illégaux.
Et il en va de même que ce soient des bonbons destinés aux personnes, que des croquettes pour chien et chat. Les croquettes et autres aliments pour animaux au CBD ont fait leur apparition dans une majorité de magasins… mais en réalité, ils sont interdits. « Le CBD n’est pas autorisé comme additif dans l’alimentation vétérinaire ».
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