La méconnaissance des dangers potentiels associés à ces nouveaux compagnons peut entraîner des infections ou des traumatismes. Des mesures de biosécurité adéquates sont essentielles pour prévenir ces risques, notamment dans les lieux publics comme les fermes pédagogiques ou les zoos.
Visiter une ferme pédagogique n’est pas sans risque
Les animaux de compagnie non traditionnels (ACNT) gagnent en popularité, mais leur cohabitation avec les humains n’est pas sans risques, notamment pour les enfants qui, de par leur nature curieuse et leur système immunitaire en développement, sont plus vulnérables. Les infections peuvent être transmises par des animaux apparemment sains mais porteurs d’agents pathogènes. Par exemple, les rats peuvent être porteurs du virus de l’hantavirus et les oiseaux de Chlamydia psittaci, tous deux pouvant être transmis aux enfants à leur insu, alertait l’Académie nationale de médecine à la mi-mars 2024.
Ces risques sont particulièrement élevés dans les lieux publics tels que les fermes pédagogiques ou les mini-fermes, où les enfants sont souvent en contact direct avec les animaux. Ces interactions peuvent sembler innocentes, mais elles offrent des voies de transmission pour des bactéries comme les colibacilles, responsables de maladies entérohémorragiques, ou des virus comme celui de la chorioméningite lymphocytaire. Il est donc crucial d’appliquer strictement les mesures de biosécurité pour protéger les enfants.
Attention aux contacts avec les reptiles et les amphibiens
Face à ces risques, l’Académie nationale de médecine recommande plusieurs actions. Tout d’abord, il est essentiel que le grand public soit informé sur les dangers potentiels liés à la présence d’ACNT, particulièrement dans les foyers avec enfants de moins de cinq ans. Les établissements fréquentés par des enfants devraient clairement afficher et appliquer des mesures de biosécurité pour minimiser les risques de transmission.
En outre, il est conseillé de limiter les contacts étroits entre les jeunes enfants et certains types d’ACNT, tels que les reptiles et les amphibiens, tant à la maison que dans les lieux publics. L’installation de zones de restauration près de ces animaux devrait également être évitée pour réduire le risque de contamination indirecte. Enfin, la création d’une plateforme d’épidémiosurveillance et le renforcement du contrôle sanitaire du commerce des ACNT sont préconisés pour une meilleure gestion des risques et une prévention efficace des infections.
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