Ces substances que nous cache la viande végétale

Au-delà des apparences, que contient réellement la viande végétale ? De nombreux ingrédients, a priori sains, mais extrêmement transformés.

Rédigé par Valérie Dewerte, le 25 Sep 2024, à 13 h 35 min
Ces substances que nous cache la viande végétale
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Remplacer la viande par de nouvelles viandes végétales, c’est dans l’air du temps. Mais au-delà des apparences, que contiennent réellement ces steaks végétaux ?

Quels ingrédients dans la viande végétale ?

Manger moins de viande, voire plus du tout, pour réduire son impact sur la nature, telle est l’idée sous-jacente des steaks végétaux qui voient actuellement le jour. Des steaks qui, pour convaincre les amateurs de viande invétérés, en reprennent l’apparence à s’y méprendre. Qu’il s’agisse de Beyond Meat ou d’Impossible Foods, leur « fausse » viande se rapproche autant que possible de la vraie. Mais pour imiter la texture, l’apparence, le goût et même le saignant de la viande, comment fait-on ? Et tout cela est-il bon d’un point de vue nutritionnel ?

Première question qui se pose : les ingrédients. Quelle est la véritable composition des steaks à base de plante ? On compte au total une vingtaine d’ingrédients de base qui, mélangés, permettent d’imiter la viande : soja, blé, pois, mais pas seulement. De la méthylcellulose, issue de la cellulose du bois, permet d’agglomérer les éléments du steak. Enfin, pour imiter le côté gras de la viande, on trouve également de l’huile de coco.

Tout savoir sur le seitan la viande végétale

Une viande végétale qui saigne

L’effet est bluffant : la méthode est proposée notamment chez Burger King, la célèbre chaîne de fast food. Une simple comparaison entre son hamburger Whooper classique et la version sans viande est parlante : quand le classique propose 660 calories, le végétal en compte 630. Mais en termes de cholestérol, le Whopper classique en contient neuf fois plus, pour un niveau de protéines quasi équivalent.

Hamburger végétarien

Végé chez  Burger King © Moe Wikimedia Commons

Mais une viande saigne également. Pour recréer du faux sang, la méthode est plus évidente : la betterave est plus que largement utilisée dans les recettes transformées pour obtenir la couleur rouge. C’est ce qu’utilise Beyond Meat pour teindre sa fausse viande. Mais Impossible Foods, l’autre grand concepteur de viande végétale, qui vient également de s’attaquer aux saucisses, a pour sa part, opté pour un autre ingrédient moins connu : l’hème, qui présente également l’avantage d’en rappeler le goût, car contenant un atome de fer. Un ingrédient génétiquement modifié développé sous forme de levure par les ingénieurs cuisiniers de la marque.

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Des aliments extrêmement transformés

Reste une autre question, au-delà de la viande en soi : le danger de plus en plus connu de manger des aliments hyper transformés. En effet, c’est l’argument de la santé autant que de la protection de l’environnement, et le bien-être des animaux, qui est mis en avant pour proposer une telle viande végétale. Mais pour en arriver à une telle recette de viande végétale, le niveau de transformation est des plus élevés.

Quand la viande hachée, un produit frais, n’a subi aucune autre transformation qu’être hachée, la viande végétale est extrêmement transformée, allant même jusqu’à contenir un composant OGM. Certes, le faible impact environnemental est une réalité : moins d’émission de gaz à effet de serre, moins d’énergie et beaucoup moins d’eau consommées pour la produire… Mais une autre solution existe : opter pour une consommation de viande raisonnée. En manger moins, mieux, et en circuit court.

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7 commentaires Donnez votre avis
  1. c’est bien joli de dénoncer « l’ultra-transformation » mais votre article est vide et ne permet en aucun cas de se faire une opinion. Je me désabonne.

  2. Et si on se passait de ces succédanés ridicules ? Si vous êtes végétarien ou végan, pourquoi avoir besoin de consommer un « steack végétal » ou un « burger végé » ? Assumez votre végétarisme et consommez légumes, fruits et légumineuses sans les travestir d’emprunts à la « nourriture d’avant » (la palme aux pitoyables « faux gras » et au « faux mage »). Et ouvrez les yeux, lisez les étiquettes.

  3. « Ces substances que nous cachent la viande végétale »…
    votre titre cache lui une vraie erreur d’orthographe : même avec un sujet inversé, c’est bien la viande (sujet singulier) qui cache les substances.
    E et non pas ENT pour le verbe.
    Merci de m’avoir lue

  4. « la viande hachée n’a rien eu d’autre que d’être hachée », c’est cela oui, grand blagueurs qui ne connaissez rien à l’élevage.

    Et d’après vous, le fait que les entreprises d’alimentation animale aient le statut de compagnie pharmaceutique, ca veut dire quoi sur ce qu’il y a dans leur bouffe 🙂 ?

  5. « une autre solution existe : opter pour une consommation de viande raisonnée. »

    Une « autre solution » qui continue à faire souffrir et trancher la gorge aux animaux dans les abattoirs.

    Le végétalisme est aussi viable et possible sans manger de ces viandes végétales si il n’y a que ça, arrêtons ces faux dilemmes, on peut même faire soi-même vos steaks végétaux à partir de betteraves ou lentilles.

    Il faut arrêter de se trouver des excuses pour maintenir le statu quo, la souffrance animale et les abattoirs… pourrissant aussi la planète par la même occasion.

    • Bravo <3 exactement !!!
      des burgers à base de pois chiche, champignons, haricots rouges…. 🙂
      en circuit court c'est mieux, mais cela n'enlève pas la problématique de la souffrance animale
      juste l'impact environnemental est moindre

    • Ce serait la même boucherie si on laissait la place qu’occupe le bétail aux animaux sauvages. Chaque m² de notre planète est le lieu d’impitoyables luttes pour la survie. A moins de penser que la vie d’une vache est plus importante que celle d’une souris ou d’un passereau ou encore d’un insecte c’est une illusion de penser que la fin de l’élevage va empêcherla souffrance animale. Les prédateurs n’ont que faire de la souffrance qu’ils causent à leurs proies.

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